A lovely fairy taile story

» Critique de l'anime Shirayuki Aux Cheveux Rouges (TV 2) par Harpagon le
31 Mars 2016
Shirayuki Aux Cheveux Rouges (TV 2) - Screenshot #1

Cette critique traitera conjointement des deux saisons

Sous les rayons du soleil réunis
Une demoiselle aux cheveux de pomme
Un prince, homme parmi les hommes,
Partagent un amour épanouit.

Rangez les écharpes, lâchez vos antidépresseurs, ouvrez la fenêtre et respirez : le printemps, le soleil, les fleurs vous ouvrent les bras! Car s'il y a bien une saison l'année auquel cet animé doit vous faire penser, c'est celle-ci.
Shirayuki aux cheveux rouges, c'est ce genre d'histoire qui désire vous mettre le baume au cœur, qui vous raconte une histoire simple mais belle, celle de deux âmes qui se rencontrent, s'aiment et se rejoignent.
Animé par le studio Bones dont le talent n'est plus à démontrer, les couleurs chaudes et éclatantes vous immergent dans un monde lumineux, et cela au sens propre: regardez comment les images resplendissent! La réalisation n'hésite pas à employer l'astre solaire en nous baignant dans sa lueur, cela afin de renforcer le positivisme qui imprègne toute l’œuvre. Les décors sont sublimes, les atours des personnages magnifiques. A cela s'ajoute des musiques tantôt douces, tantôt entraînantes, parfois reposantes, et vous voilà dans les conditions idéales pour plonger dans un univers où il fait bon vivre.

Car oui, si ce monde ressemble et ne nie en aucun cas sa parenté avec l'époque médiévale, comme pour beaucoup de productions Disney, paix et prospérité règnent dans les différents royaumes: la royauté et la noblesse dirigent avec bienveillance, et le peuple les apprécie en retour, c'est à quelque chose près le pays des bisounours comparé à ce qui avait effectivement lieu en Europe. Bien entendu, moult péripéties attendent cependant Shirayuki et Zen, nos tourtereaux de l'histoire, et guettent dans l'ombre nombre dangers qui vont perturber l'évolution de leur relation : sinon quoi, nous nous ennuierions me direz-vous!
L'histoire, vous la connaissez déjà: un prince rencontre une belle femme tandis qu'il traverse son royaume, en tombe amoureux, et cherche à capturer son cœur. Ici, petite particularité, car loin des poncifs habituels, nous avons le droit à une figure féminine forte, droite dans ses bottes, qui n'a pas peur de dire ce qu'elle pense et ne fuit pas l'adversité, pas le genre à attendre dans sa tour que le gentilhomme vienne la chercher en somme. Pharmacienne en devenir, la demoiselle est attachante, courageuse, tout est fait pour que nous ayons envie de la suivre et de la soutenir dans son aventure. A ses côtés, un prince bon et juste, proche du peuple, le cœur dans la main, espiègle sur les bords…

Bon d'accord, ça nous fait une histoire de couple un peu niaise je reconnais! La fin étant dès le départ programmée et sue, le rythme assez inégal vient fragiliser l'ensemble. Autre reproche que je peux avoir, un univers insuffisamment développé, qui sonne creux, bien que les formes soient quant à elles riches. Par exemple, si quelque chose comme le blason de Clariness a clairement fait l'objet de recherches sur l'héraldique (bleu pour la persévérance des protagonistes, or pour la vertu qui les anime, une fleur unique symbolisant le printemps et métaphorisant l'animé lui-même), j'ai eu très peu l'impression, au final, d'être dans un univers médiéval, malgré les passages à l'épée, la vie de château et compagnie… Avoir un prince qui remplit de la paperasse (en signant qui plus est ! Diantre, ce sont les sceaux qui devraient être utilisés! Car oui, pour rappel, dans l'Europe médiévale tout le monde signait avec des croix, ce qui n'était pas très fiable...), toute la journée et est tellement accablé de travail qu'il en gémit à longueur de temps, ça me bloque, et ce n'est pas la première fois que je retrouve cela d'ailleurs. Déformation nippone de l'importance du travail peut-être, mais pas du tout adaptée aux codes réels d'une telle société. Surtout que cet aspect est vraiment mis en avant, l'histoire pourrait être à notre époque sans qu'il y ait foncièrement grand à changer. Ensuite, l'identification doit passer crème pour eux, mais dans ma tête les nobles ils vont chasser… Nous avons quand même eu un droit oral pendant la majorité de la période médiévale, et ce n'est que très tard que les rois ont commencé à écrire (entendez faire écrire) leurs décisions, le traitement à ce niveau-là est donc moyen. J'arrête de vous assommer avec mes réflexions, j'ajouterai juste que si pendant la première saison la musique épousait à la perfection les situations et que les dialogues étaient très beaux, en particulier les apartés, ces deux aspects tendent à se détériorer dans la seconde.

Il reste que Shirayuki aux cheveux rouges est une adaptation de shôjo très réussie, tentant de nous transmettre les sourires radieux qu'esquissent nos joyeux compagnons, de prodiguer une dose de bonne humeur à travers des situations cocasses, de partager l'amour de la vie qui en jaillit à torrents entiers, et de faire accélérer le pouls de notre poitrine au gré de l'avancé de la relation romanesque qu'entretiennent nos jeunes amants. Que c'est mignon! Mais quand même un peu chiant sur les bords, soyez prévenus!

Verdict :7/10
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A propos de l'auteur

Harpagon, inscrit depuis le 15/06/2015.
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