Un anime détente comme je les aime. Pourtant, en attaquant l’anime, je craignais de faire une overdose de sucre à un moment ou un autre. Et soyons honnêtes, qui irait parier un centime sur une production traitant exclusivement de friandises ? Après tout, quand on en a goûté un, on les a tous goutés, pas vrai ?
Eh bien c’était sans compter sur la pétillante et excentrique Hotaru, bien décidée à montrer à son auditoire que derrière chaque bonbon se cache une idée originale, basée tant sur le visuel que le goût, la manière de le déguster ou même l’histoire à la base de sa création.
Et ainsi d’épisode en épisode, tel les bambins qui se succèdent dans la boutique de Kokonotsu à la recherche d’un nouveau trésor, nous suivons notre nouveau professeur pour des cours interactifs. Et bien que ceux-ci ne fassent qu’effleurer qu’une fine couche du monde presque magique des confiseurs, l’émerveillement et l’amusement restent quasiment intacts à chaque nouvelle leçon.
Il faut dire que cet univers a pour lui la simplicité même des concepts se cachant derrière chaque création, des idées tellement simples qu’il n’y a véritablement qu’en retombant en enfance que l’on peut les apprécier pleinement. Et le mieux, c’est qu’aucune idée ne semble mauvaise, même un échec ou une expérience ratée pourra, à force de maturation, connaître le succès.
En véritable passionnée, Hotaru saura briser la barrière des aprioris pour faire découvrir des sensations inattendues à ses interlocuteurs.
Inutile de le nier, c’est bien elle qui fait une grande partie de l’intérêt de l’anime. Que voulez-vous, quand elle commence à parler, il devient difficile (pour ne pas dire impossible) de l’arrêter tant que son auditoire n’est pas totalement convaincu. Et son physique avantageux, ses yeux étranges comme sa bonne humeur communicative sont autant de raison d’apprécier le personnage. N’oublions pas non plus son talent inné pour rajouter une légère pointe de sensualité en plein milieu de son exposé, le plus souvent de manière involontaire (quoique)…
Les autres personnages ne sont pas en reste pour autant, à commencer par Kokonotsu, interlocuteur privilégié et dont les connaissances en terme de friandises n’ont rien à envier à celles de sa camarade, même si il présente à ce sujet un regard nettement plus distant, davantage intéressé par la création de mangas.
Vient ensuite Saya, l’amie d’enfance chez qui l’on devine rapidement une certaine attirance pour le jeune homme. Difficile de dire si cela finira par conduire à un triangle amoureux, mais à ses côtés, elle n’hésite pas à plonger dans l’univers de sa nouvelle amie.
Enfin viennent se rajouter à ces trois-là le personnage du jeune homme populaire, meilleur ami de Kokonotsu, un peu pervers sur les bords… et le paternel de celui-ci. Il est la cible que Hotaru aimerait à tout prix recruter et la raison pour laquelle elle s’est installée dans ce petit village côtier. Les raisons de cet intérêt me semblent quelque peu obscures : s’il demeure un commerçant sympathique (mais un peu lourdaud), jusqu’à présent il n’a pas fait montre d’un talent particulier, contrairement à son fils dont les connaissances sont difficilement égalées.
Alors oui, les personnages sont relativement stéréotypés, mais le petit groupe marche bien et s’attire sans peine la sympathie du public, que demander de plus ?
En regardant petit à petit la douzaine d’épisodes, j’ai pu apprécier chacun d’eux, et tous avaient un côté apaisant, malgré la tchatche de l’héroïne principale, ce qui est réellement plaisant après une journée de travail…
Une fois encore, la preuve qu’il n’est pas forcément nécessaire de chercher loin pour trouver un anime intéressant qui se déguste comme une petite friandise, à l’ombre d’un parasol un après-midi d’été.
Je ne dirais pas non à une saison 2.