Critique de l'anime Bobby ni Kubittake

Démarche typique des années 1980, Bobby ni Kubittake est la (courte) adaptation d'un roman sorti quelques années plus tôt.
Étrangement, alors que l'œuvre a été amputée de nombreuses choses par rapport au support d'origine, jamais elle ne tombe dans l'inintéressant voire le cliché ; peut-être pourrait-on dire d'elle qu'elle n'est pas tout à fait exhaustive, mais est-ce réellement l'important ? - En l'occurrence, pas vraiment.
Ainsi, pourrait-on dire, le principal y est. C'est-à-dire le fait de mettre en scène la vie de Akihiko Nomura, un garçon de 17 ans qui quitte l'école ainsi que sa famille pour vivre pleinement sa passion, celle des motos.

L'attrait principal de cette production signée Madhouse réside dans le visuel. Si l'animation est aujourd'hui totalement dépassée, elle n'en reste pas moins intéressante et en adéquation avec ce qu'elle met en scène. Certaines scènes en noir et blanc sont d'ailleurs particulièrement intéressantes pour de pas dire très belles. Bien qu'anecdotique, peut-être qu'un trop-plein de lumière serait quelques fois à regretter, histoire d'être tatillon.

Sans non plus tomber dans la comédie musicale ridicule, l'œuvre est néanmoins à considérer comme musicale, principalement dû au fait que les doubleurs sont majoritairement des musiciens et non des professionnels du métier. Pour quiconque n'est pas réfractaire aux synthétiseurs un peu kitsch et aux chanteurs à la voix faussement ringarde, la musique ne fait pas trop saigner des oreilles sans pour autant marquer les esprits ; disons que ç'aurait pu être pire en considérant l'époque.

Si le thème de l'adolescence est allègrement abordé au pays du soleil levant, Bobby ni Kubittake le fait malgré tout avec justesse et intérêt...