Critique de l'anime Boogiepop Phantom

Boogiepop est une série assez particulière aussi bien du côté de la réalisation que de la narration.

Commençons par la réalisation. On est en face d'une image presque monochrome tendant vers le jaune/kaki, et très sombre (l'image est continuellement entourée d'un flou noir qui restreint le champ de vision). Ce choix visuel n'est pas fait pour nous rassurer et nous plonge dans une ambiance glauque, malsaine et dérangeante.

Côté narration là aussi le choix est intéressant. Les évènements ne nous sont pas montrés dans l'ordre chonologique : chaque épisode se consacre presque exclusivement à un personnage en particulier, nous montrant son parcours et bien souvent sa mort ! Il arrive donc souvent dans la série, qu'on revoie des scènes déjà vues (ou simplement aperçues) dans un épisode précèdent, mais d'un point de vue différent. Un personnage très secondaire dans un épisode pouvant devenir le personnage principal d'un des épisodes suivants !

Derrière ces épisodes apparement indépendants, une histoire principale (celle de Boogiepop) se dessine petit à petit, les éléments nous étant donnés au compte goutte. Il n'est d'ailleurs pas rare de louper et de ne pas faire attention à un simple petit détail, qui à la fin de la série aura une toute autre signification que celle qu'on aurait pu lui donner sur le coup. Plusieurs visionnages de la série seront nécessaires pour comprendre l'intégralité de l'histoire !

Personnellement, j'adore ce genre de séries, qui nous plonge dans un univers sombre et complexe, et qui nous fait cogiter tout du long !