Critique de l'anime Détective Conan - Film 07 - Croisement Dans L'Ancienne Capitale

» par Deluxe Fan le
13 Février 2011
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Pour célébrer la quinzième année de diffusion de l’animé Détective Conan à la télévision japonaise, voici une rétrospective des films animés Détective Conan, qui se voudra critique mais aussi pédagogique envers ceux qui ne seraient pas familiers de cet univers (honte à eux). Ikimashô !

Détective Conan le film 7 : Les sept samouraïs

« Le dixième tome de Détective Conan introduit un point crucial du manga puisqu’on y apprend que Conan peut reprendre son apparence de Shinichi. C’est aussi dans ce même tome que le personnage de Heiji Hattori apparaît.

Heiji Hattori est le fils du chef de la police d’Osaka. Il a hérité de lui un don pour l’enquête et un talent pour le maniement du sabre (kendo). On le surnomme le détective de l’Ouest par comparaison à Shinchi Kudo qui est le détective de l’Est. Agacé par cette comparaison, il débarque un jour chez Ran pour défier Kudo. Evidemment, il le ne trouvera pas puisque Shinichi a été transformé en petit garçon et se cache sous l’identité de Conan. Justement, Conan est malade et pour le soigner Heiji lui propose de boire une sorte de vodka chinoise réputée pour ses qualités curatives…

L’incroyable se produit alors : Conan a un infarctus et perd connaissance. A son réveil, il a repris son apparence de Shinchi Kudo. Il en profite alors pour remettre Heiji à sa place et montrer qui c’est le plus fort. Mais sa transformation n’est que temporaire et il redevient Conan quelques heures plus tard. Par la suite, Conan retentera de boire de la vodka chinoise mais elle n’aura plus aucun effet. Bien après ces évènements, Haibara (qui a elle aussi utilisé cette technique pour reprendre son apparence d’adulte dans le tome 24), étudie les ingrédients de la vodka chinoise et parvient à trouver un prototype d’antidote à l’APTX 4869. Celui-ci permettra à Conan de reprendre son apparence d’adulte à plusieurs reprises dans le manga.

En ce qui concerne Heiji, il a fini par comprendre que Conan et Shinchi sont la même personne. Il accepte de conserver le secret mais ses lapsus fréquents n’aident pas. Heiji a par ailleurs une amie d’enfance, Kazuha, avec qui il entretient une relation… ambigüe, disons (en réalité elle n’est pas plus ambigüe que la relation entre Shinichi et Ran). »

Le Japon… Une terre d’histoire, où le passé rencontre le présent à chaque instant… Au détour d’une rue, un temple shintô, un jardin zen, ou une autre merveille issu du génie artistique millénaire de l’Empire du Soleil Levant…

Si vous avez l’impression que je vous répète l’intro d’un documentaire de France 5, c’est que je vous aurais transmis un peu de l’esprit de ce septième film Détective Conan. En effet, celui-ci tient plus de la balade touristique que de l’aventure policière. Je m’excuse d’avance auprès des connaisseurs du Japon pour mon inculture flagrante ou les grossières confusions que je pourrais faire lors de cette critique.

Le film démarre par un flash-back dans lequel Heiji se souvient avoir aperçu une petite fille jouer au temari en chantant une chanson traditionnelle de Kyoto. Quand je parle de temari, je ne fais pas référence à la meuf de Shikamaru dans Naruto mais bien de cette balle brodée que l’on offre aux enfants au Japon. Une intro qui servira de fil conducteur au film… surtout la chanson, qui est, je peux vous le dire, la clef de l’énigme.

De retour dans le présent, on suit l’affaire Genjibotaru, un gang de malfrats spécialisé dans la manipulation d’armes japonaises anciennes (katanas, arcs…) et qui portent comme pseudos les noms des personnages des Chroniques de Yoshitsune : Benkei, Suruga no Jirô, Ise no Saburô…

Ce gang est en effet en train d’être décimé par un mystérieux tueur masqué. Les polices de Tokyo, Osaka et Kyoto se mettent en collaboration pour enquêter. Bientôt, c’est Heiji Hattori, fils du chef de la police d’Osaka, qui se joint incognito aux investigations à Kyoto. Ce qui n’est pas du goût de Kazuha : c’est en effet à Kyoto qu’Heiji a rencontré son premier amour… qu’il n’a pas revu depuis et qu’il recherche dès qu’il se trouve là-bas.

Parallèlement, Kogoro est dépêché à Kyoto pour retrouver un Bouddha dérobé dans un temple. Il va devoir pour ce faire déchiffrer un bien étrange message codé… Bien vite Conan et Heiji vont se rencontrer et joindre leurs forces pour percer le secret de cette histoire… Quelle est la signification du message codé ? Qui sont les Genjibotaru ? Heiji va-t-il retrouver son amour perdu ? Aura-t-on le droit enfin à un film sans les Détectives Boys ? Toutes ces questions et bien plus trouveront leur réponses dans ce film.

Sauf pour les Détectives Boys, puisqu’ils interviennent à la fin.

Cette fois encore, le film est complexe et demandera au spectateur de faire travailler son cerveau s’il veut tout suivre. Cela est plus vrai encore dans le sens où toutes les énigmes du film sont à base de jeux de mots japonais et de références à la culture historique du Japon. Même si vous aimez Conan, si la culture japonaise ne vous intéresse pas, c’est inutile de regarder le film. Vous pourrez néanmoins vous consoler en vous laissant porter par l’enquête qui passe en revue les lieux touristiques de l’ancienne capitale du Japon à la manière d’un documentaire. Et justement j’adore les documentaires… On aura donc une visite du pont Gojo-Osahi, du temple Kyomizudera, des berges du Kamogawa la nuit, les maisons de geishas traditionnelles, etc.… Evidemment j’ai beaucoup aimé, et les quelques points d’histoire très simples qui parsèment le film permettent d’appréhender la période Yamato et les grandes figures historiques du Japon médiéval. La partie touristique est donc entièrement réussie.

C’est au niveau de l’enquête que cela se passe moins bien. Comparé à d’autres films Conan celui-ci ne contient que peu d’action, si ce n’est une poursuite en moto au beau milieu de la forêt qui m’a beaucoup marqué car elle est réalisée entièrement en 3D (super moche, donc), et des combats au sabre digne d’un Kenshin… ou pas. Je suis toujours circonspect de voir que l’on puisse encore se battre au sabre façon Highlander alors que les armes à feu ça existe et c’est quand même plus expéditif… enfin bref.

Au niveau de l’enquête en elle-même, le fait qu’elle ne fonctionne que par des subtilités de calligraphie japonaise m’a empêché de vraiment rentrer dedans. Le reste, est parfaitement prévisible et ne saurait vous surprendre. Et puis l’apparition inopinée de Shinichi à la fin m’a bien fait rire : il se présente devant Ran et plutôt que de lui demander ce qu’il fout là, elle s’inquiète parce qu’il est en sueur… Le seul personnage un peu marrant est l’inspecteur Royal avec son tamia (chipmunk) trop mignon qu’il garde avec lui.

Je pense donc que ce film a une bonne place dans le cycle des Conan, mais plus pour le cadre que pour l’histoire qui s’y déroule. Si vous êtes fan du Japon, voire si vous connaissez le japonais, il parviendra peut-être à vous divertir… Peut-être.

Les plus

- Intrigue totalement située à Kyoto

- Ambiance très japonaise

- Caméo de Shinichi

Les moins

- Quelques raccourcis de scénario

- Références nippo-centrées assez obscures

Verdict :6/10
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A propos de l'auteur

Deluxe Fan, inscrit depuis le 20/08/2010.
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