Critique de l'anime Détective Conan - Film 12 - La Mélodie de la Peur

Pour célébrer la quinzième année de diffusion de l’animé Détective Conan à la télévision japonaise, voici une rétrospective des films animés Détective Conan, qui se voudra critique mais aussi pédagogique envers ceux qui ne seraient pas familiers de cet univers (honte à eux). Un, deux, trois..

Détective Conan le film 12 : Amadeus

Au bout de soixante-dix tomes, six cents épisodes et quinze films, il est clair que la personnalité et les aptitudes des personnages récurrents de Conan a été largement explorée. Ainsi, on sait que notre héros Conan Edogawa, lorsqu’il était encore Shinichi Kudo, a appris à conduire différents véhicules et à tirer au pistolet. De plus, comme il cherche à imiter son idole Sherlock Holmes, Shinichi s’est essayé à l’escrime, au violon et au piano. Cependant, Shinichi (et donc Conan) se caractérise par une inaptitude à chanter correctement : Conan a une voix de casserole.

Cependant, il se trouve que Conan possède ce que l’on appelle l’oreille absolue (the perfect pitch). C’est une particularité génétique qui permet à son détenteur de reconnaître et de reproduire n’importe quelle note de musique sans repère préalable. Ce don sert aux musiciens sans être indispensable - Mozart la possédait, mais Beethoven ne l’avait pas (normal il était sourd…).

Cette capacité sera notamment utile à Conan pour retrouver certaines musiques durant ses enquêtes ; c’est comme cela qu’il parviendra notamment à reconnaître la musique utilisée par le Chef de l’Organisation pout crypter son numéro de téléphone. Cela lui sera également utile dans ce douzième film.

Ce film a pour particularité d’être un film à thème ; il tourne autour de la musique classique, en particulier de l’opéra. Il s’agira pour Conan & Co. de résoudre le mystère qui entoure une école de musique dont les étudiants sont assassinés les uns après les autres. Ce qui tombe au plus mauvais moment vu que cette école va inaugurer une salle de concerts à son nom dans les jours qui viennent. Conan va s’allier avec Reiko Akiba, une soprano de renom, pour trouver la solution de l’énigme…

Et elle sera compliquée, cette énigme ! A l’image du film 04, l’action est mise au second plan pour donner plus de corps à l’intrigue, avec beaucoup de personnages, des fausses pistes, etc. Seulement, l’enquête est moins intéressante que celle du film suscité, d’une part parce qu’elle n’implique en rien un personnage principal, et que le rythme du film et tout juste au niveau de celui de la série télé.

En outre, on notera que la résolution du mystère, comme souvent dans Conan, ne va pas de soi. Trop d’éléments semblent sortir de nulle part au dernier moment pour expliquer les choses. Comme d’habitude le mobile du vilain est révélé à la fin et il fera sourire pas son manque total de crédibilité. En fait, la progression générale du film est inconfortable. Les liens entre les pièces du puzzle sont trop artificiels (« Comme par hasard ! »).

Ce film réussit cependant son volet thématique en incluant divers passages de musique, et un cours accéléré sur le fonctionnement d’un orgue. De plus, si vous demandez pourquoi les touches de votre téléphone font des sons aussi particuliers lorsque vous composez votre numéro, ce film donne la réponse - bien que seul un ingénieur en télécommunication me semble apte à la comprendre.

Ce film propose une enquête sympathique avec des EXPLOSIFS vers la fin, mais pas beaucoup plus. Vous ne vous laisserez tenter que si vous êtes à la fois fan de Conan et de musique classique, et encore…

Les plus

- Le thème de la musique classique bien utilisé

Les moins

- Encore trop mou pour un long-métrage

- Méchant raté