Critique de l'anime Gakuen Heaven

La quête d'aventure et de nouveauté me perdra - Après un synopsis alléchant et une première impression positive sur le premier épisode de l'anime, nos espoirs sont vite déçus par une dégradation sans faille et une chute vertigineuse dans le puit sans fond de l'ennui!

Je ne peux pas condamner GH sur son chara-d qui avouons-le est assez moyen, voire même d'une certaine médiocrité apparente dans les shojos de série B,Je ne peux pas condamner GH sur son absence de script concret, ce qui aurait pu provoquer en nous un petit émoi ou une simple mais vive palpitation, Je ne peux pas non plus condamner GH pour la maladresse dont il fait preuve dans son approche des thèmes de l'homosexualité ou de l'amitié, mais par contre le jugement est sans appel pour la lenteur de son scénario qui me fera m'endormir devant mon écran plus d'une fois.

J'ai autant souffert que l'anime - La lenteur du scénario est appuyée par une musique de fond trop classique et qui manque beaucoup de dynamisme (expression qui reviendra beaucoup dans cette critique vous verrez). La trame comme nous le disions avance à pas de fourmi, négligeant une légèreté dont aurait pu largement bénéficier GH. Les dialogues creux sont-ils intentionnels? Parce que c'est réussi dans ce sens! Chacun des épisodes de l'anime regorge de passage à vide qui auront vite fait de torturer mon esprit, ce manque de ressenti des émotions des personnages (sauf bien sûr de Keita où là c'est la décharge totale) est très pesant et surtout un énorme frein à la fluidité de l'anime.

Pour pallier au manque de scénario et de ton humoristique des petits passages ecchi suggestifs ont été mis en place par ci par là dans l'anime. Les jeunes filles en herbes fanatiques du moe n'y trouveront aucun inconvénient certes mais cet étalage mal dosée de sentiments perçus comme étant superflus aura eu raison de ma patience. C'est d'une laideur inconsciente! De l'ecchi maladroit, des scènes trop justes, GH en souffre inutilement. je n'ai pas vraiment su en regardant GH si l'humour est un thème sur lequel il fallait s'appuyer ou juste une option de secours, une bouée sur laquelle s'accrocher dans ce naufrage artistique. Les expressions faciales des personnages sont soit absentes, soit totalement figées (de la mauvaise adapation du visual novel), un peu de kawai, un peu de second degré, un peu de légèreté, un peu de sarcasmes, d'arrogance, de scandale, un peu de paradoxe aurait bien tiré GH vers le haut, tout en contrastant avec cette sonorité grave vers laquelle l'anime s'était immanquablement poussé depuis le début. En lieu et place de cette petite liste de critères sélectifs dont on semblé profiter nombres d'animes du genre ayant eu leur gloire, beaucoup de naïveté, d'enfantillage et de niaiserie.

Ca y'est c'est fini? Enfin? - Au fond de mon trou, il y'avait quand même cette petite lueur d'espoir dégagée par un ending chaleureux et doux, rare point positif (rappelons-le). L'avant dernier épisode suggérait la fin de cette torture, mais comme la carotte est à la l'âne une promesse lointaine, j'ai dans mon incrédulité ravivé la flamme du "je veux savoir". Mon drame à été de voir cette platitude et cette monotonie véhiculées tout au long de l'anime, se concentrer en un point particulier du dénouement tirant cruellement dans mon coeur, la flèche empoisonnée de l'accablement.

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