Critique de l'anime Hanamaru Kindergarten

» par Elry le
23 Août 2010
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Hanamaru Kindergarten fait partie du cortège des animes reposant sur des personnages adorables, un graphisme rond, de la comédie, le tout saupoudré de romance. Mais l'originalité de cette série repose sur ses personnages principaux plutôt que sur son synopsis: Tsuchi est amoureux de Mademoiselle Yamamoto qui ignore ses sentiments et Anzu aime beaucoup Tsuchi. Un triangle amoureux banal? Pas vraiment, vu que Tsuchi est instituteur en maternelle et qu'Anzu est son élève!

Anzu est en effet une fillette très précoce qui, à priori, regarde beaucoup trop de dramas inspirés des meilleurs scénarios Harlequin. Toutefois, elle demeure très innocente dans ses démarches, qui ne sont jamais empreintes, sauf peut-être à une ou deux occasions, de sous-entendus malsains. Elle cherche à imiter les modèles qui l'entourent avec une maladresse attendrissante, aidée en cela par deux acolytes hautes en couleur, Hiiragi la surdouée et Koume, qui reste plus en retrait mais qui encourage Anzu dans sa quête d'amour éternel. Le trio est entouré d'une galerie de personnages plus ou moins développés mais chacun possédant un caractère bien trempé. Les interactions entre tout ce petit monde donnent bien sûr lieu à de nombreuses situations drôles à défaut d'être hilarantes, car le rire, s'il est présent dans cet anime, est plus souvent un rire attendri qu'un rire franc, comme dans Working! par exemple.

Néanmoins, la série comporte de nombreux aspects positifs qui jouent en sa faveur. Tout d'abord, les graphismes et l'animation sont très propres et soignés, avec une attention toute particulière aux enfants, qui feront fondre même les coeurs les plus secs. Chacun de leurs mouvements s'accompagne d'un petit bruitage qui renforce ce côté mignon et ramène la plupart d'entre nous à un état non-verbal. Le générique de début est entraînant, bien qu'il faille plusieurs écoutes pour l'apprécier, et les génériques de fin sont différents à chaque épisode, certains plus réussis que d'autres mais ils ont le mérite de maintenir l'attention jusqu'au bout, au lieu d'arrêter la vidéo dès les premières notes comme cela est souvent le cas après quelques épisodes. Les personnages sont très attachants, à commencer par Anzu dont la personnalité énergique constitue l'un des points forts de la série. Hiiragi n'est pas en reste et ses interventions sont autant d'occasions de petits clins d'oeil en direction d'autres productions Gainax, mais pas seulement...

Dans l'ensemble, malgré des exagérations comiques, les comportements des enfants sont assez réalistes mais Tsuchi, jeune instituteur qui aime les jeux vidéos et les femmes sans que ce soit réciproque, est également assez réussi, avec assez de qualités et de défauts pour être humain sans être une caricature.

Des qualités indéniables sont présentes dans une galerie de personnages riche, des parents d'élèves loufoques aux élèves en passant par les instituteurs ainsi que dans un savant mélange de comédie et d'un réalisme "tranche de vie", mais force est de constater qu'elles ne sont pas suffisantes pour cacher quelques défauts.

La musique n'est pas vraiment inoubliable, hormis quelques morceaux, notamment celui de Panda Neko, et la série, en dépit d'un découpage des épisodes en deux parties souffre parfois d'un manque de rythme, défaut qui s'estompe heureusement dans les cinq derniers épisodes.

Le scénario tient quant à lui sur un timbre poste et l'intrigue n'avance pas beaucoup au cours des douze épisodes que comporte la série, avec une fin satisfaisante mais très ouverte.

Certains personnages sont sous-exploités au profit du trio principal, ce qui fait qu'Anzu porte réellement la série et donne l'impression que certains font partie du décor ou ne servent que d'adjuvant à l'intrigue sans être développés outre mesure. Mademoiselle Yamamoto est vraiment charmante, admirable, adorable, magnifique , un véritable monument de douceur mais elle est terriblement naïve, tout comme sa soeur, ce qui détonne avec la précocité d'Anzu, d'au moins quinze ans sa cadette!

Il est à noter également que l'idéal féminin, incarné en partie par Mademoiselle Yamamoto, est une épouse dévouée, une princesse modeste à la poitrine si possible généreuse, douée de ses mains, des caractéristiques qu'Anzu intériorise parfaitement en s'inspirant des magazines, entre autres. Heureusement, cette vision n'est pas limitative et la mère d'Anzu, entre autres, est tout de même plus moderne et plus affirmée, ce qui tend à atténuer un sexisme latent, au sein d'une école maternelle où Tsuchi, bien qu'approuvant au départ certains clichés autour de cet univers féminin, casse lui aussi les préjugés des parents d'élèves en se révélant aussi compétent que les institutrices. De ce côté-là, la série est assez positive au final, en proposant des modèles contrastés sans en condamner un en particulier. Toutefois, ces considérations ne sont pas au coeur de l'anime qui se concentre sur la comédie, pour notre plus grand plaisir.

En résumé, la série reste très agréable à regarder et comparé à Mitsudomoe, qui mise sur le décalage de graphismes mignons et de situations salaces ou Kodomo no Jikan, elle est toujours mignonne, amusante, parfois émouvante, en un mot, rafraîchissante. Une très bonne surprise.

Verdict :7/10
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A propos de l'auteur

Elry, inscrit depuis le 17/01/2009.
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