Voilà le prototype de la série qui aurait pu faire date, au minimum dans ma mémoire, et qui au final ressemble à un véritable acte manqué.
Pourtant, cela partait bien avec un héros sur lequel tout a été dit, du charisme en veux-tu en voilà, ambiguë, mais aussi une bande-son des plus motivantes, et d'un seul coup on a l'impression que l'auteur ne sait plus quoi faire de sa création. Un monstre est créé mais il est embarassé par cet environnement qui ne lui permet pas véritablement de grandir. Des pistes intéressantes à exploiter, comme l'opposition protestants (fondation Hellsing) et catholiques (section 13 des forces spéciales vaticanes), qui restent lettre morte. A partir d'un certain moment, le fil narratif est rompu pour pouvoir finir plus vite et la trame frise l'incompréhensible. L'intrigue principale, à savoir qui fabrique les puces responsables de l'avènement de vampires artificiels, n'est même pas résolue.
Au-delà des aspects folkloriques sur la société britannique (je crains toujours quand nos amis japonais situent l'action en Europe), reste le sentiment d'un gâchis. Excellent jusqu'au 5ème épisode, on sombre dans le moyen à tout point de vue (sauf sonore) pour atteindre le nullissime à partir du 9ème épisode.
Hellsing ou la chronique du déclin permanent.