Critique de l'anime Hikaru no Go

Hikaru no Go est probablement l’une de meilleures séries que j’ai pu voir et ceci pour plusieurs raisons :

Primo, car son scénario est excellent ; malgré la longueur de la série, on ne se lasse à aucun moment. Secundo, pour un excellent character-design où l’on voit le physique des personnages évoluer avec le temps, ce que, personnellement, je n’ai vu nulle part ailleurs. Tertio, pour son originalité ; c’est la première série que je vois qui a réussie à me rendre amoureux d’un jeu qui m’ennuyait profondément à la base.

Les sentiments de stress et d’angoisse lors des matchs disputés par les différents personnages sont très bien rendus. On ne veut pas qu’Hikaru perde. Voir le personnage principal progresser au fil du temps est très agréable. A chaque épisodes, on s’identifie un peu plus à lui, ce qui rend la série d’autant plus jouissive étant donné qu’il devient un véritable monstre.

Pratiquement tous les personnages sont charismatiques, il n’y en a pas deux qui se ressemble, ni d’un point de vue physique, ni d’un point de vue « intellectuel ». Les décors se limitant à des salles de Go ou encore aux ville ne sont pas choquant et collent bien à l’ambiance de la série. Dès les premiers épisodes, on découvre un univers pratiquement inconnu des occidentaux et l’on devient très vite absorbé par l’histoire.

L’animation est excellente. Lors des matchs, les effets de vitesse donnés sont excellents. Cela rend les duels beaucoup plus rapides et surtout beaucoup plus intéressants. Tous les mouvements sont fluides et réalistes.

Le scénario est réellement passionnant. L’arrivée ponctuelle de nouveaux rivaux permet d’éviter un scénario linéaire. Bien que ce ne soit pas le thème principal de la série, l’amitié y est très présente ; ce qui donne un côté très humain aux personnages.

Quand aux musiques accompagnant la série sont correct sans être inoubliable, à part les opening et les ending qui sont très agréables à écouter.

Vous l’aurez donc compris, Hikaru no Go est une série qu’il ne faut absolument pas raté. Devenue culte au Japon, je vous la conseille vivement, ne serait-ce que pour tout ce qu’elle nous apprend sur la culture japonaise.

Mon petit plus :

Le jeu de go (weiqi en chinois) est né en Chine vers le deuxième millénaire avant notre ère. A partir de la fin des Han et jusqu'à la restauration de l'empire par les Sui en 589 apr. J.-C., les classes dirigeantes se tournent toutes vers le go.

Le jeu connaît alors un très fort développement. On trouve notamment l'apparition d'un système de classement des joueurs, la création de plusieurs instituts de go, les livres se multiplient : recueils de parties, listes de joueurs, etc.

Le go est alors intégré aux trois Arts Sacrés (peinture, musique et calligraphie) pratiqués par l'empereur et ses courtisans et cela jusqu'à la fin du 19e siècle. Le go (baduk en coréen), arrive en Corée vers le 5ème siècle, puis arrive au Japon vers le 7ème siècle. L’aristocratie japonaise adopte très vite le jeu, qui s’étend par la suite aux milieux intellectuels puis aux Samurais qui l’utilisent pour développer des stratégies militaires.

Les moines Nichirens créent la première école de Go, l’école Honinbo, dont le plus grand élève était Kuwahara Shusaku, le plus grand joueur de Go de tous les temps, qui était surnommé « l’invincible Shusaku » par ses adversaires. Shusaku est né le 5 mai 1829 et est mort en 1862 de la cholera.

Après être devenue un excellent joueur de Go, son nom devint Honinbo Shusaku. Ont trouve dans les enregistrements de ses parties, un total de 19 victoires et aucune défaites. Dès qu’il jouait avec les noirs (couleurs qui a l’initiative au Go), Shusaku devenait imbattable.

Une légende raconte même qu’à le fin de ses parties, quand on venait lui demander s'il avait gagné, Shusaku répondait seulement : « J’avais les noirs »…

La théorie de Shusaku sur le Fuseki (technique de Go) devint la point de départ de Go moderne.