Is it bad ? Yes [...]

» Critique de l'anime Infinite Stratos par XenRoxas le
26 Février 2014

Infinite Stratos ou IS pour les intimes.

On a tous vu un anime qui, objectivement à des qualités, est apprécié par certains et que l’on déteste pourtant sans trop savoir pourquoi ; où en fait si, en sachant exactement pourquoi.

Voici venu mon tour avec IS (parce qu’on est intime).
Je n’ai ni envie de faire de présentation (le synopsis sert à ça) ni de m’étendre sur les qualités (c’est bien animé, pas trop moche et les combats sont assez bien gérés).
Donc je passe direct à la justification de la note.

Tout d’abord, le héros.
Histoire de ne pas avoir de concurrence, le héros est le seul à pouvoir manier les combinaisons et à être admissible dans le campus. C’est pratique et je suppose que cela sert d’excuse pour le faire devenir irrésistible auprès de la gente féminine. Malgré ce positionnement « judicieux », le design, la voix et la personnalité de celui-ci sont plats et fades.

Et puis comment fait-on du fan-service avec des mecha ? Et bien plutôt qu’un mecha complet, mieux vaut une combinaison partielle. Parce que la guerre ça ne fait pas mal, il suffit d’un petit champ de force pour tout protéger, bien sûr.
Autant les plans suggestifs sur les combinaisons moulantes dans beaucoup d’anime à mecha, ça passe : la caméra n’est pas censée exister et c’est le côté irréaliste de toute animation. Autant détruire le mecha juste pour çela…je dis non.

On notera aussi la cohérence d’entraîner à l’art de la guerre des gamines à l’âge mentale réduit. Car dans la vrai vie, les femmes sont victimes d’inégalités et considérées comme faibles, bah là faisons l’inverse ! On va mettre des greluches ridicules dans des mécha sur un campus sans homme. Et paf, prenez ça dans les dents, clichés de mes deux…

Parce que la cohérence on s’en tape, ce qu’il faut c’est des combinaisons maillots de bains, des gros seins qui remuent, des postérieurs exposés, des petits cris plaintif à chaque chocs, du loli et tout ce qui fait la gloire de l’animation japonaise (qui non, ne tombe pas dans le stéréotype absolu, mais alors pas du tout).

Et puis Ichiya le héros est c** mais c**.
En fait je vais prendre les synonymes disponibles sur le net qui collent à celui-ci (je sais, le plagiat, c’est mal). Donc le héros est : ballot, coui****, imbécile, bêta, crétin, sot, bête, idiot...

On retrouve chez lui cette vague conscience de soi et ce pack gentillesse/amitié que tous les héros boulet de shonen ont installés sur leur disque dur.

Et désolé, mais Ichiya ne peut définitivement pas être doté d’attribut mâle. Je veux dire il à l’esprit d’un gamin de 8 ans. Sûrement un eunuque selon moi. Probablement un coup de sa grande sœur qui voulait avoir la paix. Le pauvre ne doit surement pas savoir ce qu’est un pénis (rooh ça va, voulez que j’appelle ça comment moi…).

Ensuite les protagonistes féminins sont :
-l’amie tsundere dont les hormones semblent enfin avoir atteint le cerveau et qui doucement s’éveille à la romance (parce qu’au niveau physique c’est achevé depuis longtemps semble-t’il),
-l’amie d’enfance perdue de vue qui a gardé la même personnalité et le même corps en 10 ans (loli-power),
-la nunuche aristocrate d’abord suffisante puis folle dingue du héros (oppai-power),
-le mec androgyne transféré qui est en réalité (surprise !!!) une nana,
-et le combo final, LA super tsundere loli à tendance SM à complexe d’infériorité et déifiant son mentor (full-combo pathologie psychiatrique).

J’ai l’impression que l’on a fait en sorte de faire le tour des profils psychologiques caricaturaux qui plaisent aux otakus pour satisfaire tout le monde tout en ne faisait rien faire au héros. Car le héros c’est vous. A vous d’imaginer tout ce qu’Ichiya ne peut accomplir. Fainéantise quand tu nous tiens…
C’est tellement évident que ça en devient de mauvais goût.

Tiens d’ailleurs pour une fois que je peux être féministe avec ce genre d’anime: voir ce à quoi est réduit la condition féminine (soit 95% des personnages présents) m’a fait de la peine.
Parce que les autres personnages féminins secondaires ne sont guère mieux. C’est affligeant et pitoyable.

Au passage niveau mecs, ce n’est guère mieux, le héros étant une véritable lopette (ceci est un insulte à tous les homosexuels, je m’en excuse) sans le moindre bon sens, dénué d’instinct et d’amour propre. Cette totale absence de figure masculine est dérangeante parce qu’elle fait écho au vide que sont les personnages féminins et rend le tout très très plat.

Autre chose: tout est prétexte dans Infinite Stratos.
Je veux dire, on est dans un lycée; ce n’est pas original certes mais c’est la norme.
Alors pourquoi cet aspect ne sert-il à rien ?!
Des camarades ?! Non, Ichiya est le seul mec sur le campus.
Des cours ?! Non, on fait juste de l’exhibition en mécha.
Des profs ?! Non, des instructrices fan-service et une onee-san autoritaire.
Une classe ?! Non, juste un harem ; tu n’en fais pas partie = tu n’existes pas.

L’existence même des concepts de causes, effets et justifications est galvaudé : « on fait ce qu’on veut, de toute façon le public est stupide et ne réfléchit pas » semble nous hurler à la figure l’anime à tout instant.
Le cliché sert au cliché, les évènements n’ont pas d’autre but en soi que de montrer davantage de fan-service ou de banalités scénaristique, pas de progression et j’en passe.

Note punitive car j’aime le shonen, j’aime le mécha, j’aime le fan-service et que quitte à mettre de bonnes notes à certains, autant en mettre des biens sales à d’autres ; histoire de dire que même dans un genre aussi restrictif, il ne faut pas se contenter de faire son job à l’arrache sous prétexte que le public est vendu à la cause.

Objectivement : 4/10
Et en toute subjectivité, voire mauvaise foi 2/10

Verdict :2/10
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A propos de l'auteur

XenRoxas, inscrit depuis le 09/09/2013.
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