Critique de l'anime K-ON! (Film)

» par Deluxe Fan le
08 Août 2012
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K-On le film : God Save The Moeblob

Souvent copié mais jamais égalé, le studio Kyoto Animation enchaîne les hits sans discontinuer depuis maintenant pas mal de temps, au point d’être devenu le chouchou des otakus. Parmi leurs succès, K-On est probablement le plus représentatif. A partir d'un yonkoma, c'est-à-dire presque rien, le studio est parvenu à créer une franchise multimillionnaire, peut-être une des plus rentables de la japanime de ces derniers temps. Et après avoir tout raflé à la télévision, voilà qu’elle nous arrive sur grand écran.

Un univers extrêmement riche, une intrigue dense et passionnante, des personnages pleins de talent et de charisme avec de l’action à tous les niveaux ; voilà tout l’inverse de ce que propose K-On. L’anime le plus populaire de ces dernières années n’est autre qu’une comédie standard où l’on suit le quotidien parfaitement banal d’une demi-douzaine de lycéennes qui font semblant de jouer de la musique entre deux dégustations de pâtisseries. La série télé s’étalait en tout sur une quarantaine d’épisodes et bien courageux sont ceux qui l’ont vue en entier, le taux de guimauve et de niaiserie y étant bien supérieur à ce que la majorité des spectateurs sont capables de supporter.

Écrit et réalisé à la manière d’un épisode de la série dont on aurait étiré le scénario, le film K-On se veut une sucrerie géante pour les fans, et n’aspire pas à les réconcilier avec les détracteurs de la licence. Le contraire eût d’ailleurs été étonnant. On se retrouve donc avec un long métrage sans véritable intrigue ; les filles du club de musique seront bientôt séparées car Yui, Mio, Ritsu et Tsumugi quittent le lycée. Afin de se faire des derniers souvenirs en compagnie de leur camarade Azusa, d’un an leur cadette, elles organisent une excursion à Londres. On connaît tous la réputation des japonais en ce qui concerne les langues étrangères ; et ce film joue à plein régime dans le registre du choc des cultures. Il ne faut pas non plus s’attendre à quelque chose de trop sérieux, car dans le monde tout rose et tout gentil de K-On, il est évident que tout se passe jamais sans le moindre souci ni complication.

Le studio KyoAni est un des plus riches et talentueux du moment, ils le prouvent à chaque nouvelle production. Dans ce film, la qualité technique est une nouvelle fois au rendez-vous ; décors très fins et réalistes, animations fluides, couleurs chatoyantes et subtiles. Cela dit, ce n’est pas dans des productions telles que K-On que l’on peut apprécier vraiment les performances des animateurs, aussi travaillées soient-elles.

La principale valeur ajoutée de ce long-métrage est qu’en transposant l’action à Londres, on sort du cadre habituel du lycée et du Japon, ce qui amène un certain dépaysement. De plus, avec tout le tapage fait en ce moment autour de la capitale britannique (Jubilé, Jeux… non, ça vous dit rien ?), KyoAni a été malin et permet au film de surfer sur l’air du temps. Les spectateurs déjà acquis à la cause de nos rockeuses en jupettes seront caressés dans le sens du poil ; quant aux autres comme moi, même s’ils devront encore une fois s’incliner devant la maîtrise technique du studio, ils seront au mieux indifférents.

Mais tout cela n’a finalement que peu d’importance : le film est d’ores et déjà un des plus gros succès de l’année au Japon. Elementary, my dear Watson.

Les plus

- La réalisation, forcément

- Londres de carte postale

- Donne parfois le sourire

Les moins

- Pas super passionnant

- Un épisode d'une heure cinquante

Verdict :6/10
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A propos de l'auteur

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