Critique de l'anime Kacho Ôji - Hard Rock Save the Space

» par beber le
04 Novembre 2009
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Bon ben déjà on peut dire que c’est atypique, car de la science fiction avec de la musique comme arme ultime c’est assez rare. C’est ce qui fait l’originalité de la série entre autre.

Soyons dés le début honnête et annonçons la couleur : non cette série n’a rien d’extraordinaire, et non, elle ne présente pas un intérêt colossal. Tout juste fait-elle partie de ces petites séries qui se regardent tranquille, le soir, au coin d’un feu, un chat sur ses genoux. C’est cocasse d’ailleurs, quant on sait que ce chat à peur du feu depuis son plus jeune age alors que le dit propriétaire l’avait balancé dans un four à pain dont oh miracle il était sorti indemne, allégé d’une patte. Il a peur du pain aussi depuis.

Mais je m’égare : Kacho Ohji est une série qui possède une particularité assez rare étonnement, à savoir qu’elle met en scène un héros adulte, et ayant une véritable vie de famille. Reprenons donc, il n’est :

- ni orphelin (ou en tout cas, on sait pas)

- ni adolescent

- possède une femme encore vivante.

- A une fille

- A 40 ans

Alors là forcément, on se demande ce que ce personnage est venu faire dans un animé japonais. C’est sans doute ce que se demande cette jeune femme parisienne à l’air attendrie à l’arrêt de son bus, le bus 69 qui l’emmènera à Vitry sur Chatelle,et dont la robe dessine des courbes douces et voluptueuses. C’est d’ailleurs cette même robe que porta un jour sa grande sœur à la remise de son diplôme de fin d’étude.

Mais reprenons ce qui nous intéresse ici à savoir l’animé « The Legend of Black Heaven ». Cet adulte évoluant dans un univers d’adulte va rencontrer un jour une étrange jeune femme laquelle va l’inciter à jouer de la guitare. Cette même guitare qui servira à sauver le monde d’une invasion extraterrestre car le son mirifique qui sort de l’instrument vient alimenter en énergie un canon méga laser dans l’espace.

Un cabinet de science neurologique à d’ailleurs étudié la question de la probabilité de repousser une attaque extraterrestre via une production de sons selon les diverses lois physiques régissant notre monde. Il semblerait que ce soit possible mais seulement avec un hautbois, lequel instrument ne serait pas d’ailleurs sans rappeler l’ambiance rugissante et néanmoins feutrée des derniers lives de Mozart de son vivant.

Quant à “Hard Rock Save the Space”- car c’est bien de cela dont il s’agit- force est de constater que l’aspect musical et défense de la galaxie c’est un peu, comment dire, capilotracté. Certes une série de science fiction n’a pas à paraître nécessairement réaliste, mais là c’est un peu too much pour rentrer totalement dedans, d’autant plus que le délire va en s’accentuant au fur et à mesure des épisodes, avec des envolées lyriques à la japonaise. Envolées lyriques comme seul un japonais arrive à en saisir la quintessence et à en faire la restitution parfaite, cette même restitution qui fera cas d’école dans les lycées de France et de Navarre, et dont on enseignera la pratique les jours de non grèves sous le préau éventré laissant s’infiltrer une douce brive pré hivernal annonciatrice de turbulence, mais aussi de fêtes de fin d’années et de réjouissances familiales.

En parlant de réjouissances familiales, cela me permet de faire le lien avec l’animé dont traite cette même critique : ce qui est intéressant n’est pas finalement cette trame scénaristique bien décevante, mais le contexte psychologique entourant la série, ce couple traversant la lassitude d’un mariage ayant épuisé sa fantaisie, cette héroïne qui débarque dans la vie d’Oji Tanaka et qui le fait douter sentimentalement s’entend, le tout sous les yeux de la fille du héros. Le déclin du sentiment amoureux est ici intéressant car rarement traité. Tout d’ailleurs comme l’est assez rarement le phénomène de société que représente l’abstention lors des cantonales, laquelle abstention serait peut être liée à un manque d’intérêt, ou plutôt un détachement du peuple vis-à-vis des élites dont il rejetterait le mode de vie et un soulèvement des masses populaire faisant entendre la voix sourde des peuples.

Voix, ce qui fait le lien avec le chant, ce qui fait le lien avec la musique, ce qui fait le lien avec la guitare, et donc avec notre série (notez comme tout ce tient, comme tout est un et indivisible). La bande son est bien décevante, avec un thème pas génial et une pauvreté dans la partition assez flagrante. La qualité du dessin est elle convenable, pas top, mais pas mal non plus.

Bref bref. Sans vouloir être trop manichéen, Hard Rock Save the Space présente bien deux facettes bien distinctes comme celles d’un dé à 6 faces : un coté franchement naze avec le développement de la thèse comme quoi la musique c’est bien et que si on veut ben la musique ça sauve des vies, et que si on le veut encore plus, poussé par un accès d’abnégation, et éventuellement un surcroît de gentillesse non tarifée, et ben on peut sauver la galaxie, si monsieur ! Puis de l’autre coté de notre même dé à 6 faces, une série nous montrant trop rarement un couple à la dérive, un homme traversant le blues de la quarantaine, une situation crédible dans un désert d’incongruité.

C’est trop peu pour mettre plus que la moyenne car du sommet nous sommes loin, à peine ayons commencé à gravir ce lointain rivage montagneux que représente une notation fière et solide , s’appuyant sur un plancher rigide mais néanmoins délicat. Mais c’est suffisamment original pour mériter une note pas trop mauvaise.

Et puis n’exagérons pas. Cette série c’est comme ma critique : c’est n’importe quoi, mais ça se regarde.

Verdict :5/10
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A propos de l'auteur

beber, inscrit depuis le 09/10/2006.
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