La Guerre du Graal : Acte 1 - Le Sempaille de Fuyuki

Aaaah, quel plaisir !

Depuis le temps que la quasi légende urbaine d'Heaven's Feel planait sur le net,
Ufotable l'a fait,
Ufotable l'a terminé.
Certes j'arrive avec un temps de retard, mais c'est pour mieux apprécier.

Regarder Heaven's Feel, c'est un peu comme retrouver ce vieil ami qu'on a pas revu depuis des lustres, se rappeler les bons souvenirs avec lui en partageant un bon repas, ressasser les vieilles histoires en apprenant des choses qu'on ne pensait pas ignorer.
Ça a l'odeur du feu de cheminée un soir d'hiver, c'est réconfortant.

Visuellement, le premier film est splendide, il n'a pas pris une ride depuis 2017, ou peut être une légère petite ridule sous l'œil gauche, presque imperceptible, mais ça lui donnerait presque du charme, donc on va rien dire.
Le chara est toujours soigné, y en a pour tous les goûts, Rin et son postérieur avantageux, Sakura et son bonnet E (c'est pas moi qui le dit c'est Taiga), mais les filles ne sont pas en reste avec Shirô, ou je préfère l'appelé Sempaille, et ses abdos sortis d'un moule de tablette Milka.
Car oui, Shirô, c'est Sempaille, va falloir vous y faire, ce surnom va le suivre au long des critiques des 3 films, et même si la tentation de l'appeler SimpAïe est forte, je vais m'en tenir à Sempaille, certains auront peut être reconnu la référence à un gag douteux du 1° avril, bravo à eux, les autres, tant pis pour vous, vous avez loupé un sacré moment de rire.
Bref, on comprend mieux pourquoi elles sont toutes derrière notre Sempaille préféré, c'est pas pour sa gentillesse quasi maladive et le fait qu'il soit pas très futé, c'est pour son physique. Merci Heaven's Feel pour la petite précision, parce que jusqu'ici c'était quand même à se demander ce qu'elles pouvaient bien lui trouver.

L'OST est une réussite, discrète mais très belle, elle sait se faire entendre aux bons moments.
Mention spéciale pour l'ending de AIMER.

Niveau histoire, la première partie du film reprend le début de l'histoire, mais en nous épargnant des éléments qu'on a déjà vu et revus, comme le combat Lancer/Archer du début ou la rencontre Sempaille/Saber.
Le film a définitivement choisi son public: ceux qui sont tombés dans la licence depuis longtemps, ceux qui l'attendaient.
Donc ceux qui ne connaissent rien à la licence sont priés d'aller commencer ailleurs. Le message est clair.

Avant d'aller plus loin dans le scénar, je tiens à préciser que la route d'Heaven's Feel, c'est le love interest avec Sakura si le joueur fait les choix en faveur de cette dernière dans le Visual Novel, contrairement au premier anime qui suivait plus ou moins la route Fate de Saber ou au suivant, Unlimited Blade Works de Rin.
Simple précision pour les non initiés.

Ce qui explique le (long) focus sur Sakura au début du film, la mignonne petite Sakura toute timide et un peu ... stalkeuse sur les bords. Le film met pas mal de temps à démarrer tant il insiste sur les débuts de la relation Sempaille/Sakura.

C'est à partir de la seconde moitié du film que démarre vraiment la route Heaven's Feel, avec ses nouveautés par rapport aux autres routes, niveau événements et personnages.
Et le constat se fait rapidement: c'est bien plus glauque, à l'image de l'apparition de True Assassin et de son combat contre Lancer, ou de l'utilisation de Caster par le vieux Zouken.
Ufotable prend le parti de tout montrer, sans prendre de gants, du coup certaines scènes sont un peu dégueu mais bien réalisées.
Avis aux âmes sensibles: c'est déconseillé de manger devant le film!

Il nous met la tête dans la face sombre de la guerre du Graal, pour notre plus grand plaisir.
La Corruption est partout, et ça annonce du lourd.

En ce qui concerne les combats, parce que guerre = baston, c'est hyper bien foutu.
Animation au cordeau, y a du rythme, y a du sang, y a du suspens.
Du bon, du très bon même, ça envoie carrément d'la Porsche.
Et on en redemande.

Un très bon début pour cette trilogie qui s'annonce de haute volée

8/10