
Il faut savoir que Magi : The Labyrinth of Magic est une série adaptée d’un manga du même nom, actuellement en cours de parution. Le cadre utilisé est celui d’un univers fantastique, avec une base réaliste qui est celle des différents royaumes et de leur fonctionnement politique plus ou moins calqués sur ceux du millénaire passé, si ce n’est quelques détails un peu exagérés. Compte tenu de la cible éditoriale apparente dans l’œuvre, celle du shonen et bien que le côté fantastique semble être là pour permettre à la série de se démarquer, je pense que la création de l’œuvre s’est faite de manière peu ambitieuse. J’en viens à cette conclusion en me disant qu’il y a actuellement une multitude de shonen fleuve qui règne sur le marché des ventes, et ce depuis plusieurs années maintenant. On peut ressentir dans la série comme une bonne volonté, celle de celui qui propose un out-sider qui est loin d’avoir toutes les chances de son côté, mais qui est bien conscient de cela.
Au niveau graphique on sent comme une atmosphère sympathique, notamment de par les couleurs vives et joyeuses utilisées dans la conception des personnages et des décors. Et, c’est aussi un des seuls animes dans lequel l’utilisation de couleurs bien distinctes sur les cheveux, ne m’a pas dérangé. J’ai trouvé ce détail enfantin certes, mais pas désagréable et parfois même assez classe sur certains personnages.
L’animation est de qualité, on le voit sur les combats qui ne privilégient pas les détails du combat au corps-à-corps (taijutsu) mais plutôt les traditionnels pouvoirs basés sur le système élémentaire.
Les personnages ne sont peut-être pas tous originaux cependant beaucoup d’entre eux sont réellement attachants. Et les valeurs niaises que l’on nous rabâche sans cesse dans ce genre de série, passent vraiment crème dans le visionnage, même s’ils sont présents évidemment. Ils bénéficient par ailleurs d’un réel travail de la part du scénariste, qui leur permet une évolution intéressante au cours des 25 épisodes ainsi qu’un caractère recyclé mais utilisé à bon escient par les personnages, pour donner un réel sens à l’histoire. Je commence dès à présent à parler du souci du détail, avec le personnage d’Aladin. En effet, de par son comportement vis-à-vis des personnages féminins, celui-ci pourrait être acteur d’un poil de fan-service dans la série que nenni, son comportement ne fait que se rapprocher de celui d’un bébé comme son character design d’ailleurs. Néanmoins, l’effet reste celui d’un petit brin de fan service mais rien de reprochable.
En ce qui concerne les musiques elles accompagnent les différents événements de manière efficace sans se faire remarquer. Une seule musique m’a marqué puisqu’elle apparaît aux moments où l’intensité est à son comble. Petit mention spéciale pour le premier opening réalisé par le groupe de rock japonais Sid (opening de Kuroshitsuji et 13ème opening de Bleach) qui donne le ton de la série et que j’ai particulièrement apprécié.
Venons-en à ce qui pourrait vous donner l’envie de visionner cette série. Je l’ai dit plus haut, mais ce qui est intéressant dans ces quelques épisodes c’est l’univers dans lequel ils nous plongent. L’univers permet la mise en scène de combats avec des éléments créés par des artefacts que seuls les conquérants de Donjon détiennent, après avoir traversés une tour pour en ressortir plus fort. Dans cette phrase on retrouve les caractéristiques typiques du shonen nekketsu traditionnel, cependant outre cela l’univers permet de développer une histoire qui se veut légèrement plus mature. On voit donc le développement d’échanges politiques entre les différents royaumes qui défendent leurs intérêts de manière complètement immorale et comme ça a été le cas à un moment de l'histoire Mondiale. A ce sujet, certains points de l'histoire peuvent passer en tant que simple retournement de situation, néanmoins il est parfois question de sujet grave qui permettent de temps à autres d'insuffler à la série un ton sérieux.
Au milieu de cela notre personnage principal se voit dans l’obligation de prendre des décisions, d’assumer des responsabilités et de progresser dans le but de protéger ses convictions. Sans compter le fait qu’il se doit d’avancer en mémoire de ceux qui ont perdu leur vie pour lui…
Enfin, vous l’aurez compris en lisant les dernières lignes de ce paragraphe, Magi reprend tous les codes du shonen de la période pré-2000 (+ Naruto) en y rajoutant une dimension politique, pour les intégrer dans un univers fantastique qui pourraient vous séduire.