Critique de l'anime Mini Pato

Mini Pato ne s'aborde pas comme n'importe quel anime. Déjà, si vous n'avez jamais touché à la série TV, cela aura peu de chances de vous intéresser.

Mamoru Oshii a toujours refusé de continuer sur Patlabor après ses deux films, et ce n'est que par le biais de ces courtes oav qu'il a choisi de prolonger cet univers.

Ces trois oav développent le côté technique de Patlabor : si vous rêvez par exemple de savoir comment fonctionne le revolver d'Alphonse, le labor de Noa, ces oav sont faites pour vous, sinon, vous ne serez pas intéressés par le contenu, d'autant plus que ça va vite, très vite, et qu'on n'a pas le temps de tout assimiler, les oav étant menées de façon "Hystérique cadence majeure"...

Cela dit, l'animation est très intéressante : l'équipe emploie des images de synthèse pour donner l'impression que la série a été réalisée à la main, et les personnages sont en SD, représentés comme de petits modèles découpés dans du papier et collés sur des tiges de bois. Mini pato ressemble ainsi à un petit théâtre de marionnettes. Les effets employés sont bluffants, et la technique est sans faille : pas d'animation en fait, mais un emploi raisonné -quoique massif- des images de synthèses.

Un défi technique qui a dû intéresser Oshii, ainsi qu'un prolongement "réaliste" dans ses explications. On sait comme il aime rendre le plus réaliste possible ses récits d'anticipation...

Ces OAV sont à l'origine incluses avec le film 3 Patlabor WXIII, mais je ne sais pas si les éditeurs français ont fait pareil.