Pour les personnes qui connaissent le GTZ, ils savent que Samidare pour le sieur qui vous écrit est un manga d'exception.
Quand fut annoncé sa production en animation, chose rêvé par l'auteur qui était prêt à faire ça à la main. Son rêve était et le sera encore au vu du produit actuel de voir son oeuvre correctement adapté.
Revenons à nos tritons. Quand j'ai vu l'annonce de l'adaptation, mon âme a brûlé, je suis devenu extatique, fou, rien ne pouvait m'arrêter.
Mon drapeau j'ai ressorti et clamé l'arrivée de la déesse. Tous enfin ils sauront ! Qui elle est, ce que cela veut dire d'être un héro, ce que signifie grandir en ce monde.
Quand j'ai vu le studio attaché, NAZ, qui porte bien son nom, j'ai un poil tremblé, mais bon. Studio est, mais réal compte. La main, la touche, la passion !
Quand j'ai vu le nom du réalisateur attaché, mon espoir est tombé, Nakanishi n'est pas franchement celui que le fan voulait. Même si, il a bossé sur certain bon produit, de mon point de vue, l'homme derrière Koihime Muso - adaptation de VN de fesse historique de bas marché mais populaire - n'est clairement pas l'auteur attendu sur une œuvre aussi forte que Samidare.
Inquiétude, attente, espoir, le tout mêlé, surtout l'espoir, la naïveté.
Arrive le premier épisode. Et c'est une douche froide, glacé, sibérienne, terrible. L'histoire est là on ne peut la renier mais la technique est indigente voir famélique, terrible, honteuse sachant que cela va durée vingt quatre épisode. Vinqt quatre épisodes de honte.
On suit, on aime, car finalement, comme un Berserk 2016, la source est respectée, bien plus que le titre cité, et les acteurs, loués soient leur passion, ont donné la valeur, et force est de constater que même entouré de merde, torché à la pisse, finit au vomis, le meilleurs des récits touche et touchera encore. Car on ne peut salir la vérité d'une bonne histoire même si on la prostitue sur le pire des trottoirs.
Et c'est ce qui est arrivé à Samidare.
Oui j'ai pris plaisir à la revoir, oui j'ai été ému dans les grands moments comme les petits, oui j'ai été passionné dans les grandes actions, comme les plus humbles, mais tout cela grâce à la force d'une histoire qui a été au minimum transposé et au professionnalisme de doubleur qui y ont cru. Mais finalement un roman audio aurait suffit.
En dehors de cela, cette série est une honte.
Graphiquement au placard, musicalement indigente, d'une production rappelant le bas de gamme des années quatre vingt dix, cette série est une honte. Je le répète, c'est un scandale.
Sachant que des productions sur des femmes chevaux adapté d'un gacha game bénéficie d'une qualité irréprochable voir Samidare aussi maltraité, c'est insulté tout un pan du Shonen.
Alors qu'un Jujutsu Kaisen brille par une réalisation et une animation indécente, alors qu'un Demon Slayer se noit dans sa suffisance et son extase, voir son orgie animesque, un Samidare ploie le genou, supplie et s'efface, s'écrase à terre, s'humilie alors qu'il porte fort en son cœur ce que chacun des deux récits cités rêveraient de pouvoir raconter.
Honte sur vos pères et vos mères.
Honte sur vous.
Je pleure avec l'auteur de cette humiliation impardonnable.
