Pomme d'épices et amour de louve

» Critique de l'anime Spice and Wolf II par Duna le
13 Octobre 2012

Je suis (j'étais) en train de travailler sur les marchands du Moyen-Âge occidental... alors voilà, S&W me revient et me tend une pomme tentatrice : "allez, arrête de bosser, viens sur AK tu en meurs d'envie !". (Je fuis)

Je n'aime pas trop faire des critiques lorsque le visionnage remonte à des mois, celle-ci restera une exception.

Même si j'avais globalement préféré la première saison, la seconde (deuxième qui sait ?) ne m'a pas déçue : pas de rupture d'un point de vue esthétique, scénaristique, ou ambiancistique (ah... ben acceptez le néologisme). La critique et la notation suivantes sont donc valables pour les deux volets.

Les aspects fantastico-religieux de l'histoire ne font finalement que mettre en valeur les réalités qu'elle traite - je reprends l'expression d'un(e) critique qui m'a précédée "d'anime économique" que j'ai tout de suite trouvé parfaitement seyante. De toute manière, le folklore est indissociable de l'époque et de la représentation que nous en avons en tant que grand public.

Les mœurs, costumes et bâtisses, et surtout les cadres et aléas du voyage et du commerce médiévaux sont très bien exploités. N'étant qu'une apprentie historienne je ne me risquerais à pointer les inévitables erreurs de détail (peut-être y reviendrai-je, armée de mes sources d'auteurs éminents ! Ha ! C'est plus redoutable que les crocs de Horo ça non ? Comment ça, redoutable d'ennui ???

Les personnages de Lawrence et de Horo sont très attachants. L'un, étrangement - comme le lui fait remarquer une fille de taverne à un moment donné d'ailleurs ! - par la faiblesse de son charisme, de son ambition, de ses passions violentes, de sa condition humaine ; l'autre par ben..., tout l'inverse. Une complémentarité assez irrésistible entre ces compagnons de voyage d'abord unis par intérêt, et peu à peu par un attachement mutuel. D'ailleurs, un type particulier de commerce sur terre se dénommait compagnia, par lequel "les contractants sont intimement liés entre eux et partagent risques, espoirs, pertes et profits" (in Marchands et banquiers du Moyen-Âge, J. LE GOFF, éd. PUF 1993, coll. "Que sais-je ?" n° 699)
Heureusement la dérive shôjo gnangnan est évitée, et on se retrouve avec une belle romance sans rose bonbon ni exubérance.

La musique, je ne m'en souviens pas et c'est presque bon signe, ça explique la qualité de l'ambiance. Le dessin est satisfaisant.

Conclusion ? Eh, j'en ai par-dessus les oreilles (bon, ni pointues ni poilues) du scolaire ! Je me bornerai à écrire : une troisième saison siouplaît !

Verdict :9/10
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A propos de l'auteur

Duna, inscrit depuis le 29/07/2011.
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