Critique de l'anime Uchû no Stellvia

Stellvia of the Universe est une sympathque série qui fait du bien à l'animation japonaise et ce pour plusieurs raisons.

Pour commencer Stellvia est une série de science-fiction qui n'affiche aucune autre prétention que celle de divertir le spectateur. Alors que l'anime de SF japonais a l'habitude de se lancer dans de profondes réflexions philosophiques (avec plus ou moins de réussite) Stellvia, bien que se déroulant au XXIVè siècle, nous ramène plutôt aux origines de la conquête spatiale, son héroïne Shipon affirmant avoir rejoint Stellvia pour pouvoir contempler les étoiles qu'elle regardait le soir depuis la Terre. Tous ceux qui ont rêvé un jour d'être astronaute ne pourront que se reconnaître dans les jeunes élèves de l'académie spatiale. Et même s'il est question de sauver le monde, menacé par une catastrophe naturelle, on ne s'éloigne jamais beaucoup de la thématique de la conquête spatiale.

A ce titre les graphistes ont fait un magnifique travail afin de mettre en valeur l'espace, la Terre vue du ciel ou la station elle-même. L'émerveillement est constant en particulier lors des séances d'apprentissage du pilotage (en 3D Cell shaded) et la scène d'arrivée de l'épisode 1 vous scotchera à votre fauteuil. D'autre part, se démarquant des animes classiques de mechas destinés principalement au public masculin, Stellvia fait le pari de plaire aux filles à travers des personnages très typés "kawaii" et des histoires de coeur à n'en plus finir. Les fans purs et durs de shonen SF seront peut-être déçus mais les autres apprécieront de voir un peu moins de testostérone qu'à l'accoutumée.

Le scénario développe l'idée très originale d'un ennemi invisible et inexorable : l'onde de choc d'une supernovae que l'humanité "attend" depuis 150 ans. Ce qui permet de montrer une vision particullièrement optimiste de l'humanité, unie depuis un siècle (les "nations" ont disparu) vers un but commun. Cela nous change des éternelles problèmes d'alliances et de ruptures d'alliances de ce type d'anime (Gundam par exemple). Et nous autorise parfois à imaginer une telle possibilité réalisable (faisons un rêve...).

Finalement le seul reproche que l'on pourrait faire à cet anime est le ralentissement du rythme vers les derniers épisodes qui s'étendent longuement sur les difficultés de Shipon à assumer la tâche qui lui a été assignée et qui ne menagent pas réellement de suspense quand au dénouement de la série. Dommage car les 20 premiers épisodes étaient riches en rebondissements scénaristiques.

Il serait toutefois dommage de passer à côté de cette série qui ne prétend pas bouleverser le genre mais qui vous fera passer un très bon moment.