Critique de l'anime The Book of Bantorra

» par kuchiki byakuya le
14 Août 2012
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Et oui, après des mois sans le moindre anime, j’ai brisé une longue absence avec celui-ci. Bonne idée ou mauvaise idée ? Réponse tout de suite.

Déjà, le titre me parait mal choisi. Au lieu de « The Book of Bantorra », j’aurai opté pour « Hamyuts Meseta ». L’anime pourrait se résumer à cette femme énigmatique, terriblement sexy mais véritablement inquiétante. Tout au long de la série, on ne se demande qu’une chose: qui est-elle vraiment? Que cherche-t-elle? D’où vient-elle? A quel jeu joue-t-elle? C’est un mystère complet car à chaque histoire, Hamyuts semble toujours être derrière les problèmes et les solutions. Excessivement puissante avec sa fronde (qui n’a rien à envier à Thierry la fronde) faisant mouche à chaque tire, même à une distance ahurissante, cette femme aux formes généreuses semble indestructible. Il n’y a qu’à la voir combattre, ou plutôt foncer vers les lignes ennemis. A ne pas confondre avec du courage, c’est plutôt de l’inconscience (en fait, on le sait à la fin mais c’est pas super convaincant). Mais son trait de caractère le plus marquant est cette faculté à garder son sang-froid, même quand la situation est désespérée, comme si tout ceci l’amusait. Non, tout l’amuse et elle cherche les combats dangereux (là encore, c’est expliqué à la fin). Son passé est révélé tardivement (il ne pouvait pas en être autrement) mais pas assez. Je m’explique. Hamyuts est un mystère et on attend d’avoir des explications car le flou qui l’entoure grossit à mesure des épisodes. Toutefois, elles sont peu claires et même si on a l’essentiel, il reste des points en suspend et qui avaient leur importance. En tout cas, j’ai pas eu l’impression d’avoir toutes les informations.

Je reviens maintenant à l’histoire. Pourquoi je parlais de « chaque histoire »? Parce que l’anime se construit en plusieurs séquences courtes (3 à 5 épisodes), qui font avancer la trame principale, qui se trouve être la lutte des archivistes armés contre les noyés de Dieu, un groupe de fanatiques dont le but est d’atteindre le bonheur ultime et de rejoindre le paradis. Et chacune de ses histoires permets de comprendre un peu mieux ce groupe, de mettre en avant des archivistes différents et d’expliquer le fonctionnement les livres. Mais paradoxalement, ce qui fait sa force fait aussi sa faiblesse. 27 épisode, à peu près 8 histoires, ca fait beaucoup. Encore une fois, aucune n’est inutile mais dépassé la moitié de l’anime, on commence à se lasser de voir des personnages défilés mais ne pas rester, surtout que j’aurai voulu en garder certains. Ca, c’est pour la faiblesse. La force est de justement faire un roulement et de ne pas rester sur des persos un peu moins bon. Vous comprenez maintenant pourquoi sa force est aussi sa faiblesse et inversement? Le petit plus est que les scénaristes n’ont pas hésité à tuer plusieurs protagonistes, certains qu’on aurait pu prendre pour des héros. Ce genre de choses manquent parfois et on voit souvent les principaux persos mourir puis revenir. Pas là, bien au contraire.

Puisque j’en parle, je vais m’intéresser aux protagonistes. Comme vous l’avez compris, ils sont nombreux et tournent tous autour de Hamyuts (sur laquelle je ne reviendrai pas). Il est difficile de parler d’un héros car le roulement est constant. Certains sont plus importants que d’autres mais on ne peut réellement parler de héros car même s’ils ne meurent pas forcément, on peut ne pas les voir pendant plusieurs épisodes. Je parlerai de Noloy, apprentie archiviste pourtant assez puissante mais dont la morale lui vaut de ne pas émergé à un niveau supérieur. Son refus de tuer, dans un monde au bord du chaos, lui joue des tours. Elle est un peu l’opposé d’Hamyuts et apporte de la gentillesse dans un combat sans merci. Je pense ensuite à Milepoc, jeune femme aux pouvoirs télépathiques, qui tardent à s’imposer mais qui devient une pièce maitresse grâce à son pouvoir. Ce n’est pas une combattante mais son caractère marqué en fait un possible leader. Généralement hors de combats, elle est souvent dépassé par les événements, sans pour autant abandonner ses responsabilités. Je ne spoilerai pas sur qui meurt ou pas mais je dirai juste qu’elle est l’un des personnages à survivre. Ensuite, il y a Mattalast, bras droit d’Hamyuts et tout aussi complexe que sa patronne. Il est l’un des personnages les plus complexes de l’anime et je dois dire que je ne sais toujours pas le range dans une catégorie. Puissant archiviste, il est le patron par procuration quand Hamyuts n’en fait qu’à sa tête. On connait son passé mais on ne sait pas ce qu’il cherchait vraiment. C’est sous-entendu mais pas expliqué.

Pour la fin, j’imaginais autre chose. Pas forcément sur les raisons mais sur la forme. En réalité, elle pâtit des nombreuses histoires qui la compose. Le début laisse penser à un dénouement mais la fin en est finalement assez éloigné. Pourquoi? D’une part, le « méchant » arrive trop tard (dans les 4 derniers épisodes). Et même s’il s’avère logique dans sa représentation, ou son symbolisme, il aurait dû être mentionné plus tôt et de manière plus clair. Heureusement, tout ce qui l’entoure reste à peu près logique et correctement mis en place. Son passé, comme beaucoup des protagonistes, est en adéquation avec tout ce qu’on peut voir depuis le premier épisode et surtout, avec les livres, qui restent évidemment le point central de l’anime. D’accord, tout n’est pas d’une clarté divine mais on comprend l’essentiel. Encore une fois, Hamyuts se pose comme une énigme dont la réponse en de nouveau très floue. Pourquoi? Comment? Et qui? Je sais, ce qui n’ont pas vu l’anime ne peuvent pas comprendre mais voilà un peu les trois questions qui restent plus ou moins en suspend, avec des bribes de réponses. En même temps, je ne suis pas trop surpris par une fin pareille. Il était dur de tout expliquer, de tout remettre dans le bon ordre. J’attendais peut-être un miracle. Disons simplement que je voulais plus d’éléments, comme beaucoup. Et puis, les Japonais ont toujours des difficultés à faire des conclusions claires et nettes.

Pour la musique, rien à dire. En fait, si. J’ai un gros souci avec le premier opening, signé ALI Project. J’avoue que je ne suis guère fan de ce groupe. Autant j’avais apprécié leur participation à .Hack//Roots, autant je ne suis pas emballé par leur interprétation ici. Heureusement, le deuxième rattrape la mise. De la déception, je suis passé à la semi-extase. Sasaki Sayaka a émerveillé mes oreilles avec Seisai no Ripieno, que je trouve plus adapté à l’anime. Évidemment, c’est une question de goût (comme toujours). Les fans d’ALI Project m’en voudront certainement mais je porterai ce fardeau ^^

Quant au design, The Book of Bantorra n’est pas exempt de tous défauts. Bizarrement, si certains épisodes sont réussis, voire très réussis, d’autres souffrent d’un manque de travail, avec des ratés parfois très visibles. La fluidité des combats n’est pas remise en cause et ils restent dynamique mais les personnages ne sont pas toujours à leur avantage. C’est étrange car cela dépend vraiment des épisodes et on finit par se demander s’il n’y a pas eu des grèves ou des changements d’équipe, tant le résultat est aléatoire. Bon, on va dire que dans l’ensemble, c’est pas trop mal.

Quel est mon avis? J’ai passé un bon moment devant cet anime. Pas parfait mais loin d’être mauvais, The Book of Bantorra a le mérite de garder le spectateur en haleine, en passant au-dessus de ses défauts. Hamyuts Meseta en est son emblème et qu’elle est son point fort (cachant souvent les petits défauts justement). L’histoire est heureusement attrayante.

Verdict :7/10
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A propos de l'auteur

kuchiki byakuya, inscrit depuis le 24/08/2006.
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