The Lost Canvas - Aux armes, Chevaliers !

» Critique de l'anime Saint Seiya - The Lost Canvas par Anon le
17 Novembre 2014
Saint Seiya - The Lost Canvas - Screenshot #1

Je ne fais pas partie des gens dont l'enfance a été bercée par le fameux "Saint Seiya : les Chevaliers du Zodiaque". Et à vrai dire, cette série n'a jamais eu grand attrait à mes yeux.
Pourquoi, alors, ai-je tenté The Lost Canvas ? Tout simplement parce que c'est beau. Eh ouais, m'en fallait pas plus. Donnez moi un chara design superbe qui parvient à rendre des hommes efféminés à la longue chevelure totalement virils, et je vous réponds que je me lance direct.
Qui plus est, fondamentalement, même sans vraiment connaitre l'histoire de CDZ ( qui est cependant assez célèbre pour que les plus incultes dont je fais partie en connaissent un vague résumé ) The Lost Canvas étant un préquel, il n'y a pas franchement besoin d'être un expert pour se lancer dans l'aventure. La seule chose que vous ne pourrez pas faire, c'est comparer à l'oeuvre d'origine.

TLC, donc. Trois amis d'enfance, Alone, Sasha et Tenma, "condamnés" si l'on peut dire à devenir respectivement le seigneur des Enfers Hadès, la déesse de la guerre Athéna et le chevalier de Pégase. Destin cruel que voilà puisque Tenma et Sasha vont se retrouver à combattre celui qu'ils considèrent comme leur frère.
A cela s'ajoutent la belle bande des chevaliers d'Athéna et surtout les rutilants chevaliers en armure d'or, face aux Spectres d'Hadès dans leurs armures bien noires qui respirent bien le mal, hop on enclenche la guerre, et c'est parti les gens.

Saint Seiya - The Lost Canvas - Screenshot #2On ne va pas critiquer l'intrigue, c'est peut-être pas le scénario du siècle mais la recette est classique et elle fonctionne. On pardonne le côté manichéen du "ce qui est en noir est méchant, ce qui est en or est gentil" grâce aux personnalités de chacun. Même développés, je persiste à trouver certains Saints infects tandis que certain ennemis sont bien charismatiques. De fait, quand on pousse un peu, le seul a avoir une personnalité vraiment extrêmement fixe est Tenma. Il n'est pas désagréable, non, et puis c'est justement le fait qu'il soit à dix-sept ans et des poussières ( ou plus, ou moins, je donne une approximation ) le même que quand il en avait douze, qui est censé faire que lui plus que les autres va coller des beignes à Hadès. Enfin c'est un peu plus compliqué que ça mais je fais dans le gros. Donc, j'ai eu beau aimer ce personnage, le voir brailler en permanence et taper ses ennemis avec une seule et même attaque ( peut-être deux en poussant un peu ) était parfois légèrement pénible ( et inutile dans un bon nombre de cas ) . Surtout que l'Hadès actuel a quand même un fichue classe et un caractère toujours incertain : est-il vraiment Hadès ou reste-t-il un peu d'Alone ? Et que Athéna elle-même s'illustre en montrant qu'elle n'est pas qu'une potiche juste bonne à pleurer sur les chevaliers qui meurent pour sa victoire.

Saint Seiya - The Lost Canvas - Screenshot #3Je n'ai qu'un reproche à faire au traitement des autres chevaliers : répétitif. Ils arrivent, ils brillent en combat, on a un flashback (ou pas) sur leur passé, et ils meurent au combat. Alors certes, on sait déjà qu'ils sont censés mourir, logique vis-à-vis de CDZ ; et je reconnais un talent certain à l'auteur de parvenir quand même à rendre la chose intéressante, mais pensez bien qu'on a vite du mal à s'attacher à des personnages dont on se doute qu'ils mourront deux épisodes plus loin.
Pour le reste, en plus d'être classes comme pas permis - personnellement, vous m'auriez parlé d'un chevalier des Poissons androgyne se battant avec des roses que j'aurais explosé de rire....et puis j'ai rencontré Albafica. Ca calme. - ils ont tous le mérite d'avoir des personnalités plutôt approfondies et pas faciles pour la plupart, en étant cependant assez rapidement attachants en général.
Petite mention à Yato, le chevalier de la Licorne, dont je ne sais toujours pas quelle est son utilité, mais qui était cool quand même. Malheureusement, n'est pas Tenma qui veut, et à part lui, dans TLC, si ton armure n'est pas dorée, t'es relégué au fond de la scène.

Saint Seiya - The Lost Canvas - Screenshot #4Par conséquent, je regrette un peu le manque de concurrence du côté des méchants, dont les super-badass-de-la-mort-qui-tue se comptent sur les doigts d'une main. Certes Hadès place la barre haute, mais comme on le voit assez peu, y'avait moyen de mettre un peu plus de poids de son côté de la balance. Pour compenser, son camp est plus complexe que celui d'Athéna : chez lui, tout le monde se tire dans les pattes en essayant d'obtenir le plus de bénéfices de l'affaire. Mention aux dieux jumeaux qui étaient particulièrement détestables.

Petit reproche quand même au manque de diversité dans les combats. Que Capricorne n'ait qu'une technique, admettons il a une excellente excuse. Mais qu'on aille pas me faire avaler que les autres chevaliers qui sont censés être des super-combattants expérimentés ne sont fichus de combattre qu'avec une seule technique, tout le temps. Même les méchants s'y collent, et voir un ennemi lancer indéfiniment une super attaque en répétant à chaque fois qu'elle va anihiler tout le monde alors que personne n'y passe au final à tendance à gâcher le combat.

Sur le plan de l'animation, cette dernière n'est pas spécialement exceptionnelle mais est franchement motivée. Oui, je ne sais pas si on peut dire d'une animation qu'elle est motivée, mais on sent l'envie de dynamisme et c'est ce qui compte au final. Elle assume aussi son talent parfois un peu trop exploité pour les feux d'artifice, c'est pas toujours très clair, mais bon rien de dramatique. J'ai déjà relevé tous les bons points du chara design ; sur le plan musical, outre un thème récurrent qui se garde bien en tête, un excellent opening - qui spoile à mort, poussant jusqu'à nous montrer des détails qui n'apparaitront pas dans l'anime, style l'armure d'Athéna - et un très bel ending.

TLC s'arrête juste avant l'affrontement final, donnant envie de prendre le première avion pour le Japon afin de trouver le responsable scénaristique et de le contraindre par la torture s'il le faut à nous pondre une saison 3.

En résumé, nous avons ici une histoire qui mène bien sa barque, avec des affrontements sympathiques, des personnages agréables à suivre, dans une mise en scène tout à fait acceptable ; et qui, malgré un aspect classique, est au final très convaincant. A voir : même si vous ne devenez pas fans, vous aurez au moins un bon divertissement.
Sur ce, je vous laisse : Les Chevaliers du Zodiaque font un peu plus de vingt-six épisodes, alors autant que je m'y mette tout de suite.

Verdict :8/10
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A propos de l'auteur

Anon, inscrit depuis le 28/07/2013.
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