Unlimited Blade Works - Ufotable's back

» Critique de l'anime Fate/Stay Night (2014) par Anon le
02 Juillet 2015

Ufotable n'en a pas fini avec la saga Fate, et c'est Unlimited Blade Works qui passe à la casserole. Et comme on pouvait s'en douter, la badassitude est encore au rendez-vous.

Sur la forme, Ufotable cartonne. Fate Zero ferait presque figure de banal en comparaison. C'est magnifique, c'est épique, ça en jete de partout, avec une animation aussi fluide que solide ( chara-design soigné en toutes circonstances ), des jeux de lumière impressionnants, un torrent de puissance visuelle qui vous colle au fin fond de votre siège, vous mettant au défi de trouver ailleurs. Admettons le, le soin que met ce studio à nous proposer ce qu'on ne verra pas ailleurs est à saluer. Je voudrais bien connaître leur budget....
Musicalement, c'est assez curieux, car la première partie est très frileuse sur les osts. Que ce soit pour les op/ed ou les soundtracks, ce n'est pas bien glorieux...encore heureux que le responsable des musiques se bouge les fesses dans la seconde partie, et qu'on ait enfin quelque chose d'acceptable, quelque chose qui colle à la qualité visuelle un peu plus.

Unlimited Blade Works est la route suivant Fate/Stay Night, et quand bien même la série de 2006 se fait un peu plus écraser à chaque épisode by Ufotable qui sort, je conseillerai de l'avoir vu avant. Tout simplement parce que les routes se complètent scénaristiquement et que y'a des trucs que vous ne pouvez pas comprendre si vous n'avez pas tout vu.
C'est ce principe qui empêche également Unlimited Blade Works d'être scénaristiquement impeccable. C'est une route, qui a ses idées à traiter et pas d'autres. Préparez-vous donc à des pétards mouillés au niveau des personnages, où à des idées pas du tout exploitées, voire à des événements carrément pas expliqués. Si c'est excusable parce que UBW fait partie d'un tout, cela coupe la route vers la perfection à l'échelle individuelle.
Les problèmes de script qui n'en sont pas vraiments sont excusés par ce que j'ai toujours reproché aux précédents Fate de ne pas faire : développer ses personnages. A vrai dire, ils sont tellement développés pour certains que ça en radoterait presque, et on nous offre-même deux épisodes doubles rien que pour l'exposition.
Mais on s'en fiche, parce que les personnages sont approfondis, et ça c'est chouette. UBW, en plus de choisir un couple ( Shiro/Rin ) bien plus crédible que dans FSN, à le mérite de faire paraître Shiro pour autre chose que le pire boulet de la planète. C'est pas encore parfait, mais en terme de puissance comme de psychologie, le héros gagne en intérêt. Il était de toute façon difficile de faire pire que dans FSN, mais le résultat final m'a étonnée. Car UBW, plus que la Guerre du Saint Graal ( qui après tout n'est qu'un décor, c'est toujours la même, on a compris le principe, c'est un peu secondaire à force ) c'est un combat idéologique où une bonne partie des protagonistes va confronter sa vision du monde à celle des autres....euh, pardon, essayer d'imposer sa vision du monde aux autres à grands coups de beignes dans la tronche. On est dans un anime de baston après tout.
Pour en revenir à Shiro, et à son acolyte Saber, la cassure entre les deux personnages ( la seconde faisant presque figurante ) permet de dire au revoir à l'insupportable mièvrerie qui pourrissait FSN ; notons tout de même que tout comme Shiro devient plus intéressant, Saber a une personnalité plus agréable également.
Archer est lui un personnage nettement plus ambigu, même une fois qu'on sait qui il est et quelles sont ses intentions. Il m'est difficile de dire si j'ai aimé où non ce protagoniste, mais on lui doit l'évolution de Shiro, alors quelque soit notre opinion finale, on doit lui accorder ça. Quant à Rin, rien à dire : c'est une vraie héroine comme on aimerait en voir plus souvent, et qui méritait vraiment d'être mise sur le devant de la scène.

Plus mature que Fate Stay Night, avec une poignée de scènes dont le sadisme et le presque tragique ne seront pas sans rappeler le concours d'immoralité de Fate/Zero, UBW reste quand même largement en deçà de la préquel, et à vrai dire je le lui reproche un peu. Tout simplement parce que la série perd en crédibilité dans son final : Ufotable peut essayer d'endormir mon cerveau en envoyant la sauce pour un combat ultime absolument superbe, à l'instar de FSN, la fin ne tient pas debout, et on ne peut s'empêcher d'en ressortir avec l'impression que dans la série FSN, les gentils gagnent toujours parce que le scénario en a décidé ainsi, peu importe à quel point les méchants sont ( beaucoup trop ) puissants.

Mais, assez parlé de défauts, car fondamentalement, ils sont noyés par la qualité générale de l'oeuvre. UBW ne nous ment pas sur la marchandise : c'est avant tout de la grosse baston réalisée impeccablement, dans le but de vous faire baver devant votre écran tellement c'est beau. Qui se soucie du scénario quand y'a des mecs trop badass qui se castagnent à l'écran avec une animation hors-normes ? Qui ?
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Enfin, si vous vous en souciez, c'est très bon aussi, hein....

8, 5, avec une p'tite mention pour Lancer, qui m'était complètement passé au dessus de la tête dans FSN, et auquel UBW a rendu justice.
A la revoyure pour Heaven's Feel !

Verdict :8/10
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A propos de l'auteur

Anon, inscrit depuis le 28/07/2013.
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