Alex Kidd (du nom du personnage principal, comme Zelda, euh non pardon pas comme Zelda en fait) est un jeu de plate-forme aussi bien en mode horizontal que vertical, qu’on peut dans les grandes lignes comparer aux jeux Mario simples. On évolue aussi bien sur des plateformes aériennes qu’au sol (principalement à pied, parfois en moto) ou encore dans l’eau. La difficulté du jeu est bonne, dans le sens où elle n’est ni trop simple, ni trop difficile ; concernant en tout cas les passages classifiés comme « action ».

On pourra se plaindre aisément des couleurs criardes et de la musique répétitive, mais avouez que cela restait la norme officieuse de ces années là. L’en accuser serait jeter la pierre un peu trop facilement à mon goût. Tant qu’à parler de « pierre », il est nécessaire d’aborder la question des boss dans ce jeu. Contrairement à une multitude d’autres jeux normaux, Alex Kidd gagne contre les boss, non en leur infligeant des dégâts par combat, mais grâce à un soi-disant simple pierre / feuille / ciseaux.

Ce système, au début assez simple, car le premier boss va toujours utiliser la même donne, devient de pire en pire, jusqu’à s’arracher les cheveux : un autre boss aléatoire, puis un autre qui va, semble-t-il, toujours adapter sa main en fonction de ce que l’on met, et donc nous faire perdre sys-té-ma-ti-que-ment. Je n’ai jamais fini le jeu. Et perdre à cause d’un chifoumi, alors qu’on vient de passer péniblement les niveaux précédents, c’est tout simplement dégueulasse.

Certains prétendront avoir fini le jeu, d’autres diront pour entretenir la légende, que la fin n’a jamais été créée car les joueurs ne peuvent décemment pas l’atteindre.

Ce détail technique – et frustrant – mis à part, Alex Kidd reste une référence pour quiconque ayant grandi dans les années 90 et ayant eu un jour eu la Master System, puisqu’il était, pour la majorité des cas, directement inclus dans la console. En outre, bien qu’il n’apparaisse ni dans un manga, ni dans un anime, Alex Kidd garde son statut de mascotte officielle de Sega pendant une bonne part des années 80, avant d’être remplacé par Sonic.

Le temps n’a pour autant pas d’emprise sur lui, qui reste tout à fait jouable aujourd’hui encore, sans paraitre dépassé. Un vieux jeu, qui reste encore aujourd’hui un très bon jeu.