BLACK LAGOON, de Rei Hiroe, est certes agréable à lire, par exemple entre deux coktails au bord d'une piscine, mais ne se démarque pas vraiment des autres mangas. Rei Hiroe nous sert un mélange d'action, de jolies filles et de gros flingues (la couverture du tome 1 illustre bien l'esprit du livre), sur fond de piraterie moderne.

Les ingrédients du genre ne sont pas sans rappeler Cowboy Beebop : une petite équipe aux membres aux caractères aussi disparates que possible, mais on ne peut trouver plus soudée, le tout à la recherche de missions rapportant gros. L'histoire en elle-même est plutôt convenue, reprenant les ficelles du genre : mafia, trafiques, meurtres, bref, les rebondissements sont plus ou moins faciles à deviner à l'avance.

Côté graphique, là non plus, pas énormément d'originalité. Le caractère des personnages est visible au premier coup d'oeil, entre le chef dessiné façon "comic américain", et le petit bureaucrate japonais, plus banal que lui, c'est impossible. Par contre, et c'est tout à son honneur, Rei Hiroe nous régale avec de superbes graphismes dès qu'il s'agit d'armes ou de bateaux (admirez donc le Black Lagoon !) ; le seul bémol est qu'à cause de certains cadrages mal disposés, nos mirettes sont souvent déçues de ne pouvoir admirer ces graphismes dans toute leur splendeur...

Donc, que ce soit côté histoire ou côté technique, Black Lagoon n'est pas d'une originalité foudroyante. Mais c'est toujours agréable et reposant, pas besoin de réfléchir ni de se prendre la tête, si bien qu'on peut tranquillement siroter ce rafraîchissement tandis qu'il fait un temps à ne pas sortir un chien dehors !