Loin d'être une leçon de vie, Onani Master est la réminiscence illusoire d'un passé plus ou moins proche, plus ou moins similaire. Détaché de nos vies ennuyeuses pour un royaume de traits et de bulles, il capture l'essence d'une grise nostalgie, édulcorée et éternelle.

Les étrangers regarderons de loin cette forteresse, ils n'oseront pas approcher son portail répugnant et sa crasse. Les curieux franchiront le seuil, intrigués puis amusés par les toiles.

La pluie se glisse dans l'antre et une galerie de glaces s'étale le long des couloirs, dévoilant un reflet moqueur à chacun de leur pas.

Le voyage continue pour ces cueilleurs de rêve, au cynisme vivace et à l'esprit si éclairé. Ils avanceront salle par salle, portes grinçantes et brise froide, s'égarant sans répits...

...et bientôt tomberont dans les cachots d'une touchante folie.

Des meurtrières montreront une lointaine lumière. La montée est douloureuse mais c'est dans le sourire que les visiteurs dévoreront les dernières dalles. Elles sont embaumées d'espoir.

Réellement ? Alors que nos invités finissent par quitter le domaine, flânant à leurs pensées dérisoires, certains remarqueront qu'il continue de pleuvoir, qu'une cicatrice immortelle continue de fissurer les miroirs.

Les pages se terminent, tout se floue dans le noir, le son des gouttes se meure, et avec elles disparaissent les voeux que ne nous ne pourrons jamais voir.