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Critique du manga Death Note

» par cathy le
17 Avril 2011
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N’avez-vous pas encore lu Death Note ? Alors fuyez ces lignes dès l’instant où ce paragraphe prendra fin ! Le suspens. Voilà l’un des principaux attraits de ce manga. Dès lors, vous risqueriez de vouloir m’écorcher vive, me brûler, me jeter en pature à des chimères assoiffées de sang, écrire mon nom dans un certain cahier, si vous veniez à découvrir les secrets de ce thriller psychologique à travers mes propres mots. Je ne me retiens plus, quittez cette page. Vite ! Et courez acheter, louer ou emprunter le manga que je considère le plus grandiose, le plus époustouflant et plus monumental dans son genre que j’ai eu l’occasion de lire jusqu’à présent : Death Note.

Maintenant nous voilà entre lecteurs passés ou présents du destin de Light Yagami, ou entre curieux qui ne tiennent pas compte de mes préventions. Pour ces derniers, à vos risques et périls.

Laissez-moi commencer par le commencement.

Vous savez, quand vous entendez parler pendant longtemps d’un film, d’un livre, ou, le cas échéant, d’un manga que tout le monde a lu autour de vous et dont chacun vente les mérites… il arrive ce qu’il doit arriver. Vous entrez un jour dans une librairie, ayant ou non l’intention de repartir avec de quoi se mettre sous la dent. Vous vous retrouvez – bien malgré vous ! – dans le rayon manga, et votre œil se pose naturellement au sommet de la pile des œuvres que les vendeurs ont mis en évidence.

Sa couverture est noire, douce au toucher, les plus sensibles d’entre nous ont peut-être été un peu rebutés par la présence monstrueuse du shinigami au dos du jeune homme, mais tous, ici présents, avez succombé à votre curiosité. Vous en avez feuilleté les pages. Oh, juste un peu, car à la vue de quelques planches seulement, le graphisme vous a déjà séduits et la beauté d’un certain jeune homme, envoutés. Ce shônen serait-il vraiment à la hauteur de sa réputation ? Sans plus hésiter, vous l’amenez à la caisse.

C’est décidé, vous avez l’intention de pénétrer dans ce monde qui vous a toujours paru si mystérieux, celui du cahier de la mort.

Evidemment, beaucoup de lecteurs n’ont pas démarré de cette manière. Je crois même que la plupart se sont laissés convaincre par l’animé. C’est cependant ainsi, pour moi et autrui, que tout a débuté.

Installés de la meilleure façon qui soit pour nos fesses (personnellement, c’est dans mon lit, trois coussins callés dans mon dos contre le mur, une bouteille d’eau à proximité et un sachet de caramels achetés sur la digue, à la Mer du Nord), nous avons commencé notre lecture.

Dès le début, nous possédons la majorité des éléments de l’intrigue. Le monde des dieux de la mort, le cahier et ses règles les plus importantes, Light, son génie et son dégout pour les actes d’injustice commis par les hommes… Ce qui le pousse ainsi à tuer des criminels, d’où la polémique du manga : « l’Homme mauvais mérite-t-il de vivre ? »

Généralement, dans les histoires policières, tout commence aux côtés de l’enquêteur. Et les indices arrivent les uns après les autres. Le Death Note, c’est tout le contraire. L’auteur nous plonge directement dans les bras du meurtrier, a l’audace de nous y attacher, et, comble des thrillers classiques, nous cache tout du détective.A la force des choses, nous en arrivons à ceci : Light nous plaît et nous ignorons les signes avant-coureurs du sombre chemin qu’il choisit de suivre, non par manque de claire-voyance, mais parce que nous avons l’espoir de croire qu’il changera, ou qu’il sauvera réellement l’humanité.

Le premier affrontement entre L et Kira se déroule plutôt mal pour ce dernier. C’est normal, il ne pouvait deviner qu’il avait enfin trouver un adversaire digne de lui. S’enchaînent alors les batailles entre les deux jeunes gens, dotés d’une capacité intellectuelle hors norme ! Nous voilà plongés dans un tourbillon de plans stratégiques, de pièges machiavéliques… Tout est compté, rien ne leur échappe, ou si peu… Chacun avance de son côté vers l’identité de l’autre, ou s’en sort de justesse : L découvre que Kira habite dans le Kânto, Light déjoue la surveillance des caméras dans sa propre chambre, le détective se présente à Light le rendant fou de rage, Kira se sert de l’œil de Misa Misa pour connaître le nom de Ryusaki mais celui-ci s’en sort in extremis en arrêtant à tant le deuxième Kira…

On voudrait tant que rien ne s’arrête. Ni l’un ni l’autre ne devrait perdre, leur combat devrait être éternel !

Alors que nous pensions pouvoir nous abreuver durant 6 tomes encore du nectar intellectuel et stratégique qu’est le combat L/Kira, tout s’arrête.

Light Yagami tue Ryusaki. Kira l’emporte sur L.

L’image imprimée à jamais dans notre esprit sera ce dos rond qui s’écroule lentement sur le sol. On n’y croit pas bien sûr ! C’est un piège ! On veut que L se relève et que le combat reprenne. Mais c’est aussi simple que ça, L n’est qu’une victime de plus de Kira. A partir de ce moment, on voudrait réellement que Light meurt avec lui. On regrette d’avoir apprécié ce personnage, en cet instant précis, on le hait.

J’ai attendu trois mois avant d’acheter la suite. C’était ma façon à moi de digérer la nouvelle. De marquer la cassure entre les deux parties qui constituent le manga. La première partie du manga était la meilleure, selon moi, bien que les 6 autres tomes ne m’ont pas déçue…

Nous étions prêts au pire, après la mort de L. Que d’autre de plus atroce pourrait-il arriver ?

L’enlèvement de Sayu parvint cependant à nous surprendre. Des remplaçants de L ? Dont l’un a des contacts avec la mafia ?

Voilà que l’action reprend de plus belle, et l’intrigue ne nous lâche plus. La mort du père de Light ajoute même une pointe de mélodrame…

On portait moins d’affection à Mello et à N. Ce qui nous donnait de nouveau une sorte d’envie folle de voir Kira dominer le plus longtemps possible. Ainsi, jusqu’au bout, le suspens nous tenait serrés, le cœur battant.

Light se trouvait cependant face à deux adversaires qui, ensemble, étaient plus forts que leur prédécesseur, L. Kira répéta sa première erreur : il se crut meilleur que les autres. Par cette faute, N parvint à l’arrêter. Ryuk, désireux de regagner son monde, écrivit le nom de Light Yagami dans son cahier. Ainsi se termina l’aventures de celui qui croyait pouvoir voler, mais qui n’avait pas d’aile.

La réponse à la grande question du manga « Tuer au profit de l’humanité, oui ou non ? » se trouve, selon moi, en trois points.

La mort de L. Elle nous a ébranlés et nous a fait comprendre l’exagération de ce pouvoir de vie ou de mort que s’octroient certains.

La rédemption. Elle était offerte à Light Yagami car N n’allait pas le tuer mais l’envoyer en prison. Ce pardon, Kira l’a-t-il jamais envisagé ?

La mort de Light. Il avait beau être fort et intelligent, aussi puissant qu’un Dieu, il n’était qu’un abominable assassin, et a péri à la manière de ces vermines : seul, délirant dans sa folie.

Que demeure à jamais ou évolue positivement, s'ils n'ont atteint leur apogée, l’imagination, l’originalité et le talent de Tsugumi Oba et Takeshi Obata.

Eternellement vôtre,

Cathy

Verdict :9/10
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A propos de l'auteur

cathy, inscrit depuis le 21/03/2011.
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