Junko Mizuno impose un style très particulier, tant au niveau graphique qu'au niveau narratif.
On avait l'habitude qu'elle revisite de façon trash les contes de fées ; La Petite Sirène doit être mon favori de son oeuvre.
Déjà, ses graphismes façon 70's psychédéliques sont un peu durs, certes, pour quelqu'un qui n'y est pas habitué ; mais une fois qu'on est dedans, on ne jure plus que par eux.
D'habitude, Junko Mizuno emploie des couleurs très flashys : ici, les tons sont plus sombres, en accord avec l'histoire mitigée qu'elle raconte.
Ensuite, l'histoire en elle même : on retrouve les mêmes trips à l'acide dans les contes, mais j'avoue que celui ci est à mon avis le plus original qu'elle ait obtenu. Elle dépasse largement les bornes du conte et les triture à sa manière, ce qui rend ce manga comme un "nouveau" conte de fée... Le méchant a un nouveau look et de nouvelles raisons d'être méchant, les soeurs sont particulièrement bien réussies...... rien à redire sur l'originalité o_o.
Evidemment, elle est toujours une adepte des filles à forte poitrine et aux tenues légères (avec des sirènes, ce n'était pas gagné, elle y arrive). Mais bizarrement, pour une fois, ça ne choque pas (trop) par rapport à d'habitude, et on a moins l'impression de raccolage visuel (peut être aussi car elle transpose l'histoire dans un bordel ?)
Bref, je lui mets 7 : il n'est pas transcendant, mais il est meilleur que les autres.