Faire une critique d’un manga n’est jamais chose aisé. Pourtant critiquer One Piece est quelque chose qui s’avère d’une simplicité enfantine.

One Piece, curieusement par ailleurs rencontre moins de succès en France que des séries du même genre, appartenant à la catégorie des Shonens comme actuellement Naruto ou bien encore Bleach. Pourtant, fort de sa quarantaine de tome actuellement, One Piece fait preuve d’une longévité assez exceptionnel dans ce milieu que frappe si souvent de son glaive la lassitude. Quelle en est la raison ?

Evoquons tout d’abord le scénario. La série n’étant pas achevée, ce n’est pas sur son principe que je l’attaquerai. Je dirais tout juste qu’actuellement, il ne me pose pas de problème rédhibitoire. Non, je parlerai plus des effets de trame. La série alterne entre petites aventurettes distrayantes, et grande arche scenaristisque de 7 à 8 tomes. Ce qui a pour effet de garder en alerte le lecteur tout au long de sa lecture. Grosso modo, l’histoire en elle-même s’avère bien plus intéressante que ne le laissait supposer le synopsis. Car l’univers scénaristique dans lequel évoluent Luffy et consorts, est d’une richesse inouïe à ce niveau. Là ou par exemple Naruto a échoué à nous faire découvrir le monde des ninjas, One Piece nous réinvente la société des pirates et ses codes à chaque tome. Jouissif.

Autre force indéniable du manga, ses personnages. Le mangaka arrive à nous réunir sur le même navire la pire bande de débile inimaginable. La richesse des caractères de chacun est l’un des atouts majeurs de cette saga avec pour une fois un traitement de choix réservée au femmes, qui malgré le truculent personnage de Sandy de sont pas de la chaire à Echii ou bien encore le symbole de la femme-nunuche-qui-sert-jamais-à-rien. Même le personnage de Pipo qui a tout pour irriter fait rire, notamment de part sa relation avec le renne.

Les méchants sont dotés également d’un charisme indéniables tantôts totalement crétins tantôts redoutables.

Le comique est très souvent la veine du scénario de One Piece, même s’il s’avère que parfois la trame épique reprenne le dessus. Mais même les combats sont drôles.

Ne pas évoquer One Piece niveau dessin, ça serait comme regarder Mai Hime ou Cowboy Bepop sans la musique… inconcevable. One Piece est doté d’un style qui freine beaucoup au début. Les personnages sont difformes, les corps épais comme deux bout des bois, la gestuelle un peu grossière. A ceci s’ajoute un manque de finesse générale. Oui mais voilà, il suffit juste de rentrer dans l’univers de One Piece pour être conquis, et comprendre finalement qu’a l’instar de la musique et de Cowboy Bepop, le style détonnant du mangaka et de son œuvre ne font qu’un.

Ne font qu’un c'est-à-dire un mélange de cartoons, de traits grossièrement hilarant.

Ce manga transpire la joie de vivre et l’humour. Une perle dans son genre.