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Tokyo Kaido : "Don't panic, i'm just different"

» Critique du manga Tokyo Kaido par Gally@ le
21 Décembre 2025
Tokyo Kaido - Screenshot #1

Tokyo Kaido se présente en 3 gros tomes, edition Lezard noir, paru en 2009.
Œuvre de Minetaro Mochizuki (Dragon Head, Chiisakobé)

L'histoire se concentre sur des gamins et jeunes adultes porteurs de troubles neurologiques extrêmes depuis la naissance dont Hashi, personnage principal, devenu également porteur de handicap cérébral, suite à un accident de voiture. Ils séjournent tous ensembles dans une clinique.

L’ambiance de Tokyo Kaido dans sa première partie est très étrange, assez tortueuse. On nous présente un univers des plus atypiques à travers ses personnages et le ton se veut assez sérieux, glauque notamment quand on prend connaissance entre autres de l’œuvre (dans l’œuvre) de Hashi, dessinateur de manga. Celle-ci évoluera d’ailleurs qualitativement parlant par la suite…

Quand on s’intéresse un minimum à la culture japonaise, on sait que les règles de bienséance et de politesse sont de mises, les Japonais étant très à cheval las dessus. Le personnage d’Hashi brise tout cela. Hashi après son accident, s’est retrouvé avec un morceau de métal dans le cerveau et le retirer demande une opération dès plus délicate et à risque pour sa vie. Depuis le drame, il ne peut faire autrement que de dire très haut et fort ce qu’il pense même et surtout si c’est désagréable et désobligeant n’étant pas non plus des plus agréables à vivre.
Hana, autre personnage important de l’œuvre, est une jeune adulte tout ce qu’il y a de plus « normale », sauf qu’elle est souvent assaillie par des orgasmes incontrôlables et ce n’importe où, ce qui est clairement difficile à vivre socialement parlant.

Tokyo Kaido - Screenshot #2Concernant les autres personnages/patients, plus jeunes notamment, ils sont aussi intéressants à leur manière à l’instar du jeune Hideo qui se croit invincible car ne ressent pas la douleur et a de plus des hallucinations visuelles et auditives. Il jouera un rôle particulier. Ensuite, nous avons la petite Mari qui vit dans un monde isolée, ou elle seule existe car elle ne peut distinguer les humains.
Les adultes qui gravitent autour d’eux et dans cet univers sont essentiellement le personnel hospitalier. On notera le côté excentrique du gardien et le Docteur Tamaki, qui je dois dire, m’a prise au dépourvu, en bien je dirais
Bref, un melting pot d’individus hauts en couleurs, qui ne vous laissent pas indifférents dans leurs dialogues et leurs attitudes. Cela compense un peu le défaut toujours persistant de l’auteur, comme expliqué dans ma critique de Maiwai (2003), le coté souvent figées des expressions faciales des personnages.

Dans la deuxième partie de l’œuvre, j’éprouve déjà plus de satisfaction à suivre les protagonistes, les comprenant un peu mieux et surtout, on peut y voir des liens entre eux. Le ton a évolué, l’ambiance est différente, je me surprends même à rire quelques fois de l’absurdité de certaines situations.
Puis survient la deuxième œuvre dans l’œuvre… véritable coup de cœur
Enfin vient le dénouement, je n’en dirais rien de plus. Tout ce que je peux vous dire le concernant et je partage cette réflexion, c’est que la sincérité de quelle nature qu’elle soit vaudra toujours mieux que des faux semblants.

Si vous avez la possibilité de lire cette œuvre , n'hésitez pas. Je la trouve enrichissante et crescendo émotionnellement parlant.

En vous remerciant d'avoir pris un peu de votre temps pour me lire ici.
Mata ne

Verdict :9/10
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A propos de l'auteur

Gally@, inscrit depuis le 20/02/2019.
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