Les pistes, généralement très courtes, sont excellentes, ce qui est très rare dans une OST... Imahori nous livre ici un très bon disque basé exclusivement sur le jazz rock ultra musclé et l'électronique, avec quelques rares passages d'accompagnement. Chaque piste enfonce un peu plus le clou de ce jazz modifié et excellent, virant parfois sur des tons de fête (Sandy, Desert Life, Friday Night Show), parfois sur une guitare rock hargneuse (In the Mirror et surtout l'exceptionnel Naked Fang, très bruyant, et très agréable), aux limites du rock pur.

Les instruments sont généralement parfaitement employés, et toutes les influences convgergent pour donner une OST totalement maîtrisée, qui donne envie de boxer tout seul dans le vide... Le travail sur les percussions est généralement excellent, avec des sonorités évoquant assez la musique cubaine, apportant de la chaleur à des pistes déjà sérieusement chauffées à blanc. En ce sens, "Temple of Prey" est un pur chef-d'oeuvre peuplé d'une multitude d'instruments, avec des solos de trompettes vraiment superbes.

Le jazz se mêle parfois à l'électronique la plus nue, dans par exemple "Ding-Dong Band" où tantôt les instruments traditionnels jouent, tantôt des nappes de bruits incompréhensibles prennent la relève ; "Inorganic" de même montre que Imahori aime aller loin dans ses essais sonores, parvenant en général à de grandes réussites. "Nightmare" enfin est aussi à ranger dans cette catégorie déroutante mais vraiment bien explorée par le compositeur.

Déroutant mais excellent.