Trois pistes de plus par rapport à l'OST 1, mais qu'on ne s'y trompe pas : près d'une dizaine sont des dialogues tirés du dessin animé, avec une piste où Tsuneo Imahori lui-même se moque de lui. On reconnaît bien là l'humour du compositeur, qui passe son temps à traffiquer toutes ses musiques jusqu'à ce qu'elles deviennent une oeuvre immédiatement reconnaissable.
Malgré ces dialogues "parasites" (en ce que peu d'auditeurs français les comprendront), force est de constater que cette OST 2 ne faiblit pas. Les grosses guitares y sont un peu plus présentes, accompagnées d'une grosse batterie, mais à chaque fois que la lassitude commence à poindre, un nouveau rythme arrive, en général via un nouvel instrument. On obtient ainsi des pistes très hétérogènes au niveau instrumental, très variées d'un point de vue mélodique, et surtout spécialement agréables à écouter : elles savent être entêtantes quand il le faut, c'est une qualité rare, qui permet de mieux apprécier les moments plus calmes, et d'être plus concentré pour appréhender ce travail en perpétuel mouvement.
Prenons "Hash hash", ça commence de façon très grossière, sans trop de finesse, mais très vite les multiples ruptures de ton, le passage à la fois rapide et tout en douceur d'un rock sale à un folk doux, tout cela force l'admiration.
C'est d'autant plus remarquable que les pistes orchestrées de façon très classique sont présentes, telles "Lost Planet", d'une douceur et d'un savoir-faire plus qu'étonnant dans une OST.
L'électronique, comme toujours, est présente, et, comme toujours, parfaite.
A ce niveau-là, ça ne sert plus à rien de commenter une piste plutôt qu'une autre, elles se valent toutes. Pour ce qui est des genres représentés et des styles, j'ai déjà tout dit dans ma critique de l'OST 1.
Et si le vrai génie de Kanno venait de son bassiste, Tsuneo Imahori ?