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Zetsuen no Tempest – Les fruits de la Passion

Publié le 12/11/2012 par dans Anime - un commentaire

Le fantastique dans un décor urbain n’est pas le seul apanage des Britanniques. C’est également un genre plutôt à la mode au Japon. Le représentant pour cet automne est l’adaptation par le célèbre studio Bones du manga de Kyou SHIRODAIRA, Zetsuen no Tempest: The Civilization Blaster. L’histoire ne s’embarrasse pas de l’exposition : Mahiro, pour retrouver l’assassin de sa sœur cadette, conclut un pacte avec une magicienne, Hakaze, qui tire ses pouvoirs d’un objet mystique et vivant, l’arbre de la connaissance. Hakaze, princesse du clan secret Kurisabe protecteur de l’arbre été évincée par une faction bien plus interventionniste et exilée sur une île déserte ou ses pouvoirs sont inopérants. Elle ne peut agir que par le truchement de talismans et de Mahiro. Samon, le nouveau chef du clan prend tous les risques et cause la mort de tous les habitants de la ville natale de Mahiro qui arrive cependant à sauver son ami d’enfance Yoshino. Les deux adolescents ne seront pas trop de deux pour venir à bout de tous les obstacles.

Voilà un résumé aussi clair qu’une réclame W9 et au moins aussi attractive mais ne partez pas. D’une part, avec ses envies de brûler les étapes, Zetsuen no Tempest ne prend pas vraiment le temps de poser son récit et ne me facilite pas la tâche pour éviter de vous gâcher les surprises qui émaillent un début endiablé. D’autre part, malgré un genre déjà bien balisé et ses codes obligés, Zetsuen no Tempest se démarque joliment et son animation dynamique envoie la concurrence dans les cordes.

Parce que oui, au risque de froisser les susceptibilités et de continuer à enfoncer les portes ouvertes, mais, Bones oblige, ça flatte l’œil. Les quelques incrustations en 3D sont assez bien faites, les coups rapides et la quasi absence de sempiternels monologues pendant que les deux gonzes se regardent en chiens de faïence offrent de combats plutôt bien pêchus dans la droite lignée de Full Metal Alchemist. Je rassure les puristes on a bien droit à quelques poses What Else ? avec la particularité des dialogues de Zetsuen no Tempest : les citations des pièce de théâtre de  Shakespeare. C’est assez singulier et je pense que les férus du dramaturge anglais pourraient crier au viol du patrimoine mais si elles sont plus étranges que bien insérées à cause du décalage de langue trop important, ces bizarreries font partie du charme de la série. De plus, les déclarations sentencieuses sont une figure imposée du genre donc cette manie surligne bien le côté ridicule de la chose.

Je me moque mais n’allez pas croire que la série est un nanar, très loin s’en faut. Au premier chef on retrouve une magie avec des règles strictes et pour le moins atypiques. J’éviterai de dévoiler un détail crucial qu’on découvre rapidement mais par certains côté je trouve dans Zetsuen no Tempest le mélange du système de FMA et de La Loi d’Ueki. Or si ce dernier a pâti d’une réalisation technique faible et d’une histoire assez banale, le système de combat sortait de façon intéressante des rails. Au demeurant, il n’est pas écrit que certaines subtilités ne restent pas encore à découvrir. Alliés objectifs, Hakaze explique aux garçons et au téléspectateurs le principe de sa magie mais on se doute assez rapidement que certains points ont été omis. Yoshino se pose assez rapidement des questions sur certains des aspects. A moins que mon déliromètre à spéculations ne s’affole inutilement pour rien comme souvent, le final pour le moins énigmatique du cinquième épisode conforte cette impression de double jeu.

D’autres questions restent pour le moins ouvertes : les circonstances de la mort de la sœur de Mahiro, certaines coïncidences trop nombreuses pour n’être dues qu’au hasard, les motivations troubles des magiciens, cette agence gouvernementale secrète aussi rapidement introduite dans la série que soigneusement mise de côté pour l’instant, la nature même de cette magie et l’origine de l’arbre voire ses motivations… Pour l’instant, la série reste dense mais claire, un équilibre bien trop peu souvent atteint pour ne pas attirer l’attention mais je resterai vigilant sur le déroulement jusqu’au bout. Gloubi-boulga tragico-ésotérique ou enchaînement logique distrayant, beaucoup se sont cassés les dents sur cet accord délicat pour que je signe un chèque en blanc au réalisateur Masahiro ANDO (Sword of the Stranger, Canaan) et à la pléthorique scénariste Mari OKADA (The Book of Bantorra) mais Zetsuen no Tempest me semble partir sur des bases bien plus saines qu’au hasard la licence Fate.

Un commentaire

1 Dregashakespeare le 12/11/2012
Article qui fait écho a bien de mes impressions et de mes questionnements. Pour ce qui est de la suite je répond: "Qui vivra verra". En tout cas telle une pièce de théâtre "Zetsuent No tempest" va offrir ce qu'on appelle des "coups de théâtres" (hhmmm oui et désolé pour ce jeu de mots assez "faible". xD).

Ma question personnelle concernant la série est: Toussa va t'il continuer d'être clair ou bien me perdre comme le manga l'a fait? Déjà avec le sixième épisode on aura quelques informations quant a la façon de présenter le truc. L'intrigue est dense et ce n'est pas pour me déplaire. En revanche j'apprécie beaucoup cette touche de magie en époque du 20ème siècle tout comme je suis un fan du jeu de jambes que possède Mahiro! Il en balance un paquet dans l'anime... D’ailleurs la troisième photo présentant l'un de ses coups de pieds est sympa, en plus d'être un choix judicieux pour illustrer votre article . ;)

Merci pour la lecture mais aussi pour certaines infos telles, entre autres, le rappel des noms du réalisateur et de la scénariste. Détails que j'ai plutôt tendance à oublier souvent. :) En cinq épisodes j'y crois encore a "Zetsuen No Tempest". De plus cette saison offre son lot d'animes punchy, je n'ai à pas a me plaindre, c'est bien^^. A bientôt ici ou sur le forum pour suivre et refaire le point dessus.. xD.

Beau travail, l'Affreux. ;)

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