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Uchū Kyōdai – Le lapin a rendez-vous avec la Lune

Publié le 04/05/2012 par dans Anime - 2 commentaires

En ces temps de récession économique, d’année de la fin du monde et de conflits sanglants un peu partout, on ne peut pas spécialement dire qu’on se fend vraiment la gueule. J’en viens à regretter la Guerre Froide, pas tant l’épée nucléaire de Damoclès mais plutôt lorsque le concours de b*t*s se jouait aussi sur le terrain de la conquête spatiale. Quelque part il est  dommage de voir que l’homme s’est arrêté de regarder les étoiles. Oui je sais, on envoie des robots bien plus efficaces que des astronautes mais ça fait tout de suite moins rêver. Uchū Kyōdai, ou Space Brothers dans son titre international, se veut donc une série de A-1 Pictures presque anachronique sur la conquête spatiale.

La bonne idée du manga de Chūya KOYAMA est de se construire autour du ressort classique de la rivalité fraternelle. Mutta, ingénieur mis sur la touche, semble dans une impasse professionnelle. Pendant ce temps là, son petit frère Hibito a poursuivi leur rêve d’enfant de devenir astronautes et s’apprête à faire partie d’une mission à destination de la Lune. Poussé discrètement par son cadet, Mutta décide de tenter sa chance pour lui aussi devenir astronaute et assurer son rang d’aîné en étant le premier des deux frères à aller sur Mars. La dynamique est dès lors toute trouvée : le spectateur va souffrir avec Mutta lors de ses tests d’admission à la JAXA, l’équivalent japonais de la NASA.

Je serais bien en peine de vous critiquer par le menu si cette série est réaliste ou non mais outre quelques petites libertés littéraires, l’histoire a des accents de vérité. Avec son diplôme de mécanique en poche et une condition physique plutôt bonne, Mutta pourrait bien avoir les atouts nécessaires. Le temps où les astronautes étaient assurément pilote de chasse est révolu, les diverses agences spatiales semblent rechercher des profils plus diversifiés. Les divers examens ont quelque chose d’iconoclastes tout en restant solides qui pourraient réveler des postulants intéressants. Les entretiens psychologiques notamment sont assez éclairants sur la personnalité de chacun des candidats. Je pense entre autres à un test en apparence simple : l’un des examinateurs a dévissé en partie l’un des écrous de la chaise des candidats pour justement noter leur réaction devant ce siège branlant qui rajoute encore un peu au stress.

Le scénariste Makoto UEZU, qu’on a déjà vu sur Kamisama Dolls l’année dernière, a réussi à nous planter des personnages vivants. C’est un cliché mais c’est un exercice qui n’a rien d’évident. Le succès est à chercher dans la non-exagération de leurs traits de caractères sans oublier un humour très bien distillé qui sait nous rendre tout ce beau monde pour le moins sympathique. La prouesse est notable pour Mutta. « Oni-chan » est presque commun, ce qui contraste franchement avec l’image que l’on peut avoir des astronautes. Mais cette banalité est un atout classique pour que le spectateur puisse s’attacher à lui voire s’y identifier.

La même justesse se niche dans la réalisation de Ayumu WATANABE. La mise en scène reste sobre sans être triste. La thématique ne s’y prête pas vraiment donc ne vous attendez pas à une animation débridée – amateurs de pop-corn passez votre chemin – mais elle est fluide et les décors sont variés. Le chara-design est très propre mais le réalisme ne sacrifie en rien à l’humour et des exagérations faciales pour le moins tordantes du pauvre Mutta. La bande originale de Toshiyuki WATANABE sait se faire discrète mais j’ai envie de donner une mention spéciale au très entraînant générique d’intro, « Feel so Moon » de Unicorn, et sa belle inventivité visuelle.

Alors un sans faute ? Par bien des aspects oui, j’aurai tendance à faire de Uchū Kyōdai le Chihayafuru de ce printemps. La thématique est différente – encore que pas tant que ça, on parle toujours de passionnés – mais le soin consacré à la technique ou à l’écriture sont au diapason. Cependant, comme la série de Madhouse, je ne souhaite pas que cette adaptation ait le défaut de ses qualités. Son rythme est maitrisé mais un peu pépère : cette série animée manque un peu d’aspérités. Paradoxalement, Uchū Kyōdai peine parfois à faire vivre la passion dans le coeur du spectateur. Du rêve sûrement, mais de l’envie ? Dans la même veine, je crains que la série ne voit sa fin trop vite arriver et laisser malheureusement un goût d’inachevé. J’ai eu des informations contradictoires sur le nombre d’épisodes prévus (tantôt je lis 13, 26 ou 52) et j’espère que la production et la planification de Uchū Kyōdai aient bénéficiée du même traitement de qualité que ces premiers épisodes pour le moins prometteurs.

2 commentaires

1 Dregaspace cowbow le 05/05/2012
Hhhmmm, elle en fait un de ces jolis bruits la rumeur concernant cette série, et ce depuis la fameuse liste dressée dans l'article des "anime du printemps 2012"... Ttsss que dis -je ?! Elle était même déjà là un peu avant, fraîchement portée par le vent sur le forum d'AK. M'en rappelle.

Un article aguicheur de l'affreux Plouf et en plus on agite une comparaison avec l'effet prometteur qu'on avait eu auparavant avec Chihayafuru ?! Hé bé, toussa en remet une couche supplémentaire à la curiosité qui était déjà mienne envers ce Uchū Kyōdai.

Sincèrement la passion je l'aurai si je sens le goût de l'espace (du vrai), que j'ai de bons personnages et que toute les qualités énoncées par l'article sont au rendez vous. Ensuite, en ce qui concerne les moins, comme la quantité des épisodes prévus et la possibilité d'une fin en deçà de ce que mérite une telle série, bein on s'adaptera ma foi... Je vais déjà m'y mettre et m’enchaîner les premiers épisodes existants ! Puis je croise les doigts pour qu'Uchū Kyōdai me plaise autant que cet article et les autres douceurs animés de ce printemps 2012.

A plouss.
Pour le moment et depuis son début c'est pas mal du tout comme série. Un rythme un peu lent/des arcs un peu longs du fait que l'on squatte longtemps/souvent un même décors, mais c'est tout ce que je peux lui reprocher vraiment. Je vais pas chipoter de trop. Uchu Kyoudai c'est complet, comme un bon Kebab/Casse dalle, il y'a ce qu'il faut dedans pour se nourrir (de bons openings, de bons perso, une histoire qui se suit bien, de l'humour, c'est plutôt adulte, le chara/les graphismes ne sont pas époustouflants mais s’apprécient tout de même, etc ...)

A l'instar d'un St Seiya Omega, cette série est l'une des dernières du printemps encore en cours à ce jour.

Elle assure et pourvu que ça dure...

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