3 routes s'offrent à vous, laquelle allez-vous choisir..?

» Critique de l'anime Ayakashi - Le Petit Théâtre de l'Horreur par Redwonderwall le
06 Juin 2014
Ayakashi - Le Petit Théâtre de l'Horreur - Screenshot #1

Ayakashi ~ Petit théâtre de l'horreur est une série qui porte bien mal son nom. Je vais être crue mais les fan d'horreur et de sang seront déçus s'ils ne cherchent que les morts étranges et douloureusement sanglantes ici.
Ce qu'il faut savoir sur cet anime c'est qu'il est composé de 3 arcs qui n'ont rien à voir les uns avec les autres. Aussi, dans les images disponibles sur la fiche de l'anime on n'y voit que le premier arc. Je vous dit ça pour empêcher les fan de beaux graphismes récents de fuir car ceux-ci changent du tout au tout suivant l'arc dont il s'agit.

1er Arc - Le tragique destin d'Oiwa.
Amour, Trahison et Malédiction seront les mots d'ordre de cet arc de 4 épisodes. Il s'agit d'une histoire tragique à propos d'une femme trahie par son mari ainsi qu'une jeune fille pourrie gâtée ne reculant devant rien pour obtenir ce qu'elle souhaite.
Nous seront donc témoins durant cet arc de l'enfer que va vivre et subir Oiwa ainsi que sa sœur, toutes deux victimes de complots; mais aussi de leur vengeance..

L'histoire principale en soit n'est pas profonde mais choque par sa cruauté et la facilité qu'ont les gens pour trahir les êtres qu'ils étaient supposés aimer. Ce qui sera le plus intéressant sera son côté "histoire dans une histoire" puisque nous avons également droit a une anecdote sur l'auteur de ce Kabuki ainsi qu'une réflexion intéressante sur les malédictions et les craintes.

Ayakashi - Le Petit Théâtre de l'Horreur - Screenshot #2Graphiquement, c'est un peu vieux jeu. Les traits sont droits mais pas toujours justes ou beaux. On déplore assez le manque de nuances, d'ombres ou simplement une qualité plus élevée de dessin. Néanmoins l'ambiance est très bien véhiculée et va de paire au thème de cette triste histoire. Aussi j'aimerais souligner la façon dont sont dessinés les yeux des personnages : ils sont très typés asiatiques presque ironiquement. Ce changement est très dérangeant au début mais on finit par l'apprécier de par son originalité et aussi pour le fait que c'est très réussi ! L'émotions est intimement présente dans les regards. mention spéciale donc pour cet aspect graphique réussi !

Pour l'émotion véhiculée et cet aspect très folklore 100% pur japonais très appréciable pour les curieux et curieuses dans mon genre, j'attribue à cet arc la note de 7/10.
Là où des points ont été perdus c'est pour le graphisme trop raide et des personnages parfois bien trop cruels à tel point d'en paraître irréalistes et/ou naïfs.

2e Arc - L'envol du faucon.
Cet arc aura pour grand thème une histoire d'amour impossible et pourtant passionné entre un jeune humain fauconnier et une déesse oubliée.
Bien qu'il s'agisse de "déesses" leurs habitudes et actions font plutôt penser à des démons.

Ayakashi - Le Petit Théâtre de l'Horreur - Screenshot #3Cet arc sera donc intéressant sur deux points : l'histoire d'amour très bien menée et très belle, ainsi que l'explication détaillée sur les différences des êtres folkloriques nippon.
Sans être niaise ou trop envahissante, l'histoire d'amour entre Tomihime et le fauconnier (je n'arrive pas à retenir son nom..) est très pure et touchante. Loin d'être un personnage féminin stéréotypé comme on en voit tant, Tomihime impose le respect et respire la grâce.
La différenciation Dieux oubliés/démons est flou mais celà est seulement du à notre terrible ignorance occidentale. J'ai été très agréablement surprise de retrouver la voix de Kappei Yamaguchi comme doublage pour l'un des deux petits démons qui apparaissent dans cet arc, ils n'apportent pas grand chose à l'histoire si ce n'est une pointe d'humour (et pour ceux qui comme moi apprécie Kappei Y. d'entendre à nouveau sa voix).

Graphiquement, on est un niveau au dessus du premier Arc. Les personnages masculins ne sont pas particulièrement beaux mais les femmes et les couleurs présentes dans ces épisodes sont très réussies.

L'amour que je dirai "à l'état pur" entre le platonique et le passionnel est très très bien mis en place et touche le spectateur. Bien que le premier arc soit très poignant, le 2e nous envahi tout autrement et plus profondément.
Je tiens avertir tout de même certaines personnes, si dans l'arc premier seul la cruauté ou la malédiction pouvaient choquer, à partir de cet arc certaines suggestions voir des scènes plutôt obscènes peuvent choquer les plus sensibles.
Pour la beauté tant émotionnelle que graphique de cet arc, la légèreté sans futilités, je lui donne la note de 8.5/10.

Ayakashi - Le Petit Théâtre de l'Horreur - Screenshot #43e Arc - Secrets bien enfouis.
Lors d'un très proche mariage un marchand de remèdes fait irruption dans la demeure. La future mariée succombe alors mystérieusement et le marchand est immédiatement suspecté. Seulement, les hôtes verront bien vite que seul ce marchand pourra les délivrer du danger imminent qui plane au dessus de leurs têtes...

Au niveau de l'intrigue, c'est cet arc qui est le plus mystérieux. Je ne parle pas de ce drame avant le mariage mais plutôt de ce marchand de remèdes. Bien loin du simple folklore japonais très connu, ce personnage ressemble bien plus à un héro de manga. Il éveil naturellement notre curiosité, son savoir, son apparence, ses objets...quel est son passé ? Quel sont ses pouvoirs ? Qui est-il ? Nous n'en saurons rien du tout dans cet arc.
Ce que nous allons apprendre n'est pourtant pas des moindre !

De loin le plus choquant de ces trois arcs il est pourtant celui qui est le plus vifs graphiquement. C'est bariolé, coloré, il y a même une texture type parchemin sur toute l'image. On pourrait comparer ça à un kaléidoscope ou a un mandala en mouvement, très joli.
Mis à part la feue mariée et le marchand de remède, les personnages sont grossiers et assez laids. Sans doute le reflet de leur laideur intérieure ! Car c'est bien de ça dont il est question dans cet arc...
L'expression Huis Clos prend ici tout son sens car la situation est extrêmement similaire à celle imaginée par Sartre. Enfermés dans ces salles sous sceau pour éloigner le mal, obligés de révéler leurs pires horreurs pour espérer s'en tirer. Le seul gros et énorme même défaut de cet arc est sa composition de seulement 3 épisodes contre 4 pour les deux autres. Cet épisode manquant se fait ressentir dans le développement de l'intrigue, son explication pour le dénouement.. Mais il paraît que notre marchand de remède a un anime lui étant consacrer, Ouf. Même si cela ne remplace pas cet arc écourté et donc légèrement bâclé scénaristiquement.

Même si le dessin est très surprenant, on apprécie cette originalité et la multitude de couleurs. On déplore uniquement la laideurs des personnages "secondaires" même si c'est voulu. Et comme dit auparavant, on est déçu des explications pour en arriver au dénouement, néanmoins la lourdeur et profondeur choquante de l'histoire nous prend à la gorge, faisans couler les larmes malgré soi. C'est pour cette profondeur terrible et tragique, cruelle et touchante que j'attribue un gros 9.5/10 à cet arc. J'ai hâte de regarder l'anime "Mononoke", dédié au marchand de remède en espérant retrouver des intrigues similaires.

Ayakashi ~ Petit théâtre de l'horreur est donc une série qui porte mal et pourtant bien son nom. L'horreur ce n'est pas seulement les monstres ou le sang et le gore mais aussi la cruauté humaine qui ressemble parfois vraiment à du théâtre tellement elle est de trop.
Pour sa composition intéressante de 3 arcs terriblement différents, sa dureté et sa douceur, son opening très étonnant mais sympathique et pour son ending absolument magnifique je donne donc un 10/10 à cet anime malgré les petits points négatifs que j'ai cité.

Verdict :10/10
Ce que les membres pensent de cette critique :
Convaincante (10)
Amusante (0)
Originale (1)

6 membres partagent cet avis
0 membre ne partage pas cet avis

A propos de l'auteur

Redwonderwall, inscrit depuis le 21/08/2012.
AK8.1.15 - Page générée en 0.112 seconde - 8 requêtes ★ DB.8.0.235890 ★