Critique de l'anime Beck

» par beber le
22 Septembre 2008
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Beck a sans nul doute de nombreuses cordes à sa guitare. Malheureusement il traine aussi des défauts qui le font terriblement souffrir.

Beck ou le shonen musical par excellence. En effet tout au long de ces quelques épisodes nous allons tout suivre du rite initiatique jusqu’à l’apothéose, du parcours de Koyuki, passant par l’ensemble des phases convenues au genre, mais transposé ici au monde la musique. C’est pourquoi Beck demeure un animé « grand public » malgré le thème qui peut amener à freiner plus d’une personne. A titre personnel, je ne peux pas dire que l’éventualité de visionner une série japonaise ayant pour thème un groupe de rock soit source de motivation, bien au contraire.

Cependant les codes exprimés ci-dessus du shonen sont plus qu’exploité. Ainsi nous avons une sorte, non pas de loser mais d’introverti patenté à la Shinji dans Evangelion, qui découvre le monde de la musique, et décide par la même de devenir musicien. Avec toutes les phases que laisse supposer le genre : une découverte d’un nouveau monde (le rock) élément déclencheur d’une véritable transformation dans le temps du héros, un entraineur type sempai avec la dose d’originalité que ce type de personnage semble toujours devoir posséder, des phases de doutes, des duels musicaux plus ou moins rudes …etc. L’avantage, c’est que c’est assez prenant, l’inconvénient, c’est que malgré l’originalité du thème, le développement du scenario reste assez conventionnel dans sa grosse trame et ne procure au final que peu de surprise.

Tout d’abord, il convient de constater un suivi manifeste du manga, lequel suivi se traduit souvent par une surabondance de personnages secondaires, qui malheureusement ne parvienne pas à dépasser ce stade, faute non pas à des rôles inintéressants, mais par une trop faible exploitation. Que dire à ce titre des différentes rencontres féminines de Koyuki qui disparaissent et apparaisse sans apporter grand-chose ! Bien que ce point ne soit pas le centre névralgique de la série il contribue au sentiment que j’ai d’un traitement assez superficiel de la trame scénaristique. Par contre reconnaissons à Beck ce qui est à Beck. Quoique pas mal bancal sur bien des points, il n’en demeure pas moins intriguant et intéressant. L’on arrive à suivre les méandres du groupe dans le monde de la musique avec passion dans ses débuts laborieux. Enfin le problème c’est qu’a mon sens il y a un creux redoutable dans le rythme autour du douzième épisode, et qui ne se voit comblé que lors des 4-5 derniers épisodes avec le concert live, apothéose réussie de la série.

Manque de rythme. Faute à quoi ? Tout d’abord, Beck est tout de même loin d’être une production remarquable en termes de qualité. Madhouse a visiblement pris le parti – assez légitime finalement - de suivre le charadesign original. Néanmoins rien ne l’obligeait à nous proposer une animation aussi minimaliste. En effet, les plans fixes sont légions, les scènes déjà utilisées sont fréquentes, les mouvements sont d’une fluidité rappelant le pas aérien d’un pachyderme en milieu urbain. C’est passable si le scénario parvient à intéresser suffisamment pour passer outre, mais dés que celui flanche…aie aie aie…La lenteur nous saute aux yeux de façon assez redoutable.

Enfin, parlons tout de suite de ce qui fâche. Si l’on peut louer – et encore c’est parfois discutable – la rythmique entrainante de la bande son qui nous accompagne pendant ces 26 épisodes, comment, mais comment ne pas hurler à la mort en entendant les chanteurs tentant vainement de baragouiner quelques choses ressemblant vaguement à la langue de Shakespeare. Parce que franchement, entre vous et moi, ça ressemble plus à un massacre qu’autre chose. Outre le fait que la maitrise de l’anglais ne soit visiblement pas le fort de nos amis nippons (hahaha arriver à nous faire croire qu’ils pourraient percer de la sorte aux USA, je m’esclaffe), je ne peux pas dire qu’ils aient choisi les meilleurs chanteurs. Car qu’il s’agisse de hipopeur Chiba, ou de notre héros Koyuki, c’est nasillard, et pire parfois faux. Ce qui doit être sans doute l’un des points forts de la série est loin pour moi de l’être.

Alors Beck pour moi c’est compliqué.

En effet du 1er épisode au 12éme, tarif : 2 jours de visionnage

Du 13eme au 26éme : 30 jours de visionnage

Bref un décrochage qui ne peut amener une très bonne note. Sans les derniers épisodes, nul doute que ma note n’aurait pas dépassé la moyenne.

Verdict :6/10
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A propos de l'auteur

beber, inscrit depuis le 09/10/2006.
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