Comédie (mélo-)dramatique + charadesign et savoir-faire en tranche de vie (scolaire) typiques du studio Kyoto Animation => Clannad

J'avais beau avoir regardé une prod' made in KyoAni (pour la 1ère fois, je crois) je m'attendais à tout sauf (presque) à ça : une série d'animation de bonne qualité pas excessivement niaise et présentant des personnages (un peu) développés malgré qu'ils demeurent à la base des stéréotypes très récurrents de la japanimation !

En premier lieu, vient l'humour : ce dernier est omniprésent au début, cependant il finit par devenir lassant tant ça reste souvent répétitif (par exemple, Sunohara Youhei en prend plein la gueule avec Tomoyo Sakagami et ses coup de pieds redoutables...). Toutefois, cela n'est pas vraiment gênant en soi car j'ai pas mal rit en général.
Les scènes davantage sérieuses, qui amènent peu à peu le récit vers du drame sans pour autant être coincé là-dedans (l'humour n'est pas abandonné, juste plus discret et moins délirant au fur et à mesure que le scénario progresse), se laissent attendre au point que Clannad ne commence à paraître "dramatique" qu'à partir du 8ème épisode : avant cela, on assiste notamment à un enchaînement de gags, bien qu'assez marrants pour ma part, au final sans grande originalité. Heureusement, il y a une histoire derrière...!

Les protagonistes sont, comme affirmé précédemment, "des stéréotypes un minimum développés" : à savoir malgré tout que tous ne subissent nullement le même traitant (certains gardent un rôle très secondaire à la trame scénaristique : Kyou Fujibayashi, Mei et Mitsui sont de bons exemples). En effet, peu importe qu'on ait assez de personnages avec un background et une personnalité qui leur sont "propres", les différents arcs mettant en avant chaque fille sont inégaux en nombre d'épisodes comme en terme de pertinence.
En l’occurrence, l'arc le plus long s'avère celui réservé à la loli, crédule comme pas un, Fuuko Ibuki. Le problème avec cet arc est que j'ai trouvé cela très niais mais pourtant parfois touchant, en fait j'ai autant aimé l'arc qu'il m'a semblé énervant. Il en est de même pour Fuuko, qui d'ailleurs subit un traitement des plus discutables à la suite de son "moment de gloire" (on ne la voit alors que très occasionnellement et chacune de ses apparitions n'apporte absolument RIEN à l'histoire...Pour tout vous dire, ces dernières ne m'ont même pas paru drôles !). Celui de Kotomi Ichinose relève le niveau question tragédie et permet ainsi de justifier sans mal le comportement affectueux qu'elle a face à Tomoya Okazaki.
Tiens, en parlant de lui, pour faire simple j'aurais aimé découvrir plus souvent des gars tel que lui en matière de protagonistes principaux : charismatique, a le sens de l'humour (très farceur avec son pote Youhei, Fuuko et Nagisa) et comprend bien les sentiments des autres. Bref, un individu manquant pertinemment de stupidité au passé trouble, qui impacte activement le scénario et intéressant à regarder évoluer (encore que sa relation avec Nagisa est non seulement prévisible, mais également lente).

Avec Clannad, vous avez donc l'occasion de découvrir une comédie légèrement romantique et plus profondément dramatique (à noter que j'n'ai néanmoins jamais eu la larme à l’œil, peut être qu'After Story y remédiera), dont le coté fantastique ne nuit en rien à l'histoire narrée. Après certes, les persos manquent d'originalité et de profondeur, mais ils sont suffisamment développés (même Youhei) pour que vous daignez vous y attacher...ou non.