Gokukoku no Brynhildr - Un anime promotionnel bâclé.

» Critique de l'anime Brynhildr In The Darkness par Anon le
04 Juillet 2014

Gokukoku no Brynhildr ou Brynhildr in the Darkness est un anime qui a un lourd, très lourd fardeau à porter : celui d'être le petit frère du célèbre Elfen Lied.
A l'idée qu'un autre manga du même auteur allait être adapté, l'enthousiasme était grand et les espoirs immenses.
Espoir vite retombé face à une série qui se résume en un mot : bâclée.

L'histoire en elle-même n'a rien à se reprocher. Des aliens, des magiciennes au destin tragique, une organisation secrète menant de terribles expériences, on retrouvera un bon nombre de points communs avec Elfen Lied, et malgré une impression de classique dans ce mélange surnaturel/science-fiction, le récit s'avère très intéressant.
Malheureusement, c'est déjà là que ça pose problème. L'anime fait 13 épisodes, saute carrément tout un arc du manga et condense son développement au maximum. Même comme celà, il y aurait eu moyen de donner beaucoup plus d'informations si il s'était concentré sur l'intrigue au lieu de nous balancer une ambiance harem la moitié de la série.

Les personnages, eux, ne sont d'un pas approfondis et de deux si peu intéressants que au final, ce ne sont pas les magiciennes au passé douleureux et à l'avenir aussi sombre, avec leurs multiples pouvoirs et les mystères qui les entourent, qui sont charismatiques, mais le héros, qui en plus d'avoir un tant soit peu de personnalité et de capacités, est le plus débrouillard du lot (les personnages féminins principaux n'auraient pas tenu le quart de la série sans lui).
Parce que, certes les filles ont dès le début des caractères qui prêtent à leur coller des baffes : Kazumi est une tsundere perverse, Neko a autant de charisme qu'un légume et Kotori est inexistante. Seule Kana est digne d'intérêt, mais étant paralysée, elle est mise à l'arrière de la scène. Mais il est en plus difficile de les apprécier quand on les présente les trois quarts du temps comme des greluches entichées du héros et usines à fanservice.
Les méchants sont présentés comme tellement méchants que certains finissent en queue de poisson, car bien évidemment tous ne sont pas tout à fait méchants mais quand on le justifie par une révélation sortie d'un chapeau magique ou de dix secondes de flashback sans expliquer le flashback en question, bah ça donne juste l'impression d'un fail.
Ne parlons même pas des secondaires : ou ils sont dignes d'intérêt et ils meurent deux épisodes plus loin, ou ils ont l'air d'avoir un sacré impact dans l'histoire et on les oublie l'épisode d'après.
Immense mention aux morts, justement, parce que c'est le premier anime qui foire à ce point les scènes de décès. D'abord y'a la censure, mais aussi et surtout une absence complète d'émotions. Alors certes on essaie d'en faire passer avec un concerto de larmes et de hurlements, mais ça donne juste envie de faire passer le moment en x4 histoire d'en finir. Sérieusement, je suis du genre à m'attacher assez facilement et donc à être bien dégoutée quand les personnages se font tuer, mais là, rien du tout, c'était juste lamentable.

Sur le fond, Gokukoku no Brynhildr est déjà un échec. Et sur la forme, c'est pas beaucoup mieux....

Si vous voulez regarder cet anime, je ne saurai trop vous conseiller d'attendre une version non-censurée. Parce que la censure est certes quasiment omniprésente de nos jours, mais ça ne justifie pas qu'elle soit dégueulasse. Oui, dégueulasse, je n'ai pas d'autres mots. Que ce soit un nuage de brume tout moche quand une magicienne meurt (en gros, quand l'appareil -le harnais- qu'elles ont sur la nuque est "éjecté" elles fondent) ou quand une autre découpe tout plein de monde en morceau ce qui est dissimulé par d'atroces barres noires (voire même des gribouillages au gros marqueur noir pour une certaine scène qui m'a juste bousillé les yeux tant c'était laid), sans compter les moments ecchis cachés en rayons de soleil, la censure dans Gokukoku est la pire que j'ai jamais vue dans un anime.

Au niveau musical, c'est le vide intersidéral, la seule chose qui en vaut la peine, ce sont les openings, le premier style musique de film, ambiance mystère, très beau morceau, et l'autre plus métal bien agressif mais tout aussi sympathique. Sinon, il n'y a rien.
Le chara-design est correct, pas exceptionnel mais comme il tient le coup, il apparait comme un gros point positif dans cet océan de défauts.
L'animation est la-men-table, à certains moments on dirait même qu'il n'y en a pas et qu'il se sont contentés de faire défiler les images. De nos jours, je trouve ça quand même assez honteux d'oser sortir une telle daube.

Gokukoku no Brynhildr réussit quand même son affaire puisqu'une fois la série terminée, on a qu'une envie, aller découvrir le manga pour profiter de l'oeuvre véritable, bien au dessus de ce véritable massacre qu'est l'anime.

Verdict :4/10
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A propos de l'auteur

Anon, inscrit depuis le 28/07/2013.
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