Critique de l'anime The Garden of Sinners (Film 4)

Dans la série de films Kara no Kyoukai ~ Garden of Sinners, le 4e opus, Garan no Dou, fait office de pause. C'est le film du vide et de la sobriété. Le scénario peut se résumer en trois mots : Shiki se réveille. Le nombre de personnages est encore plus réduit que d'habitude : pas de nouvelles têtes fauteuses de trouble, comme c'est le cas dans tous les autres. On prend le temps, en petit comité, de suivre Shiki dans son réapprentissage du monde, après deux ans de coma. Plus que tous les autres, Garan no Dou est intime.

Car Shiki n'est plus ce personnage mystérieux et sauvage du deuxième film, mais elle n'est pas encore la combattante forte et impassible des autres opus. Elle nous est montrée faible, détruite, obsédée par la mort qu'elle voit partout, qu'elle ressent à chaque instant. On assiste donc à sa résurrection de bout en bout, étape par étape : les visites quotidiennes de Touko, la création d'une sorte de nouvelle routine, les questions sur SHIKI et sur les Mystic Eyes. Et voilà, magie ! Vous avez désormais l'impression de connaitre Shiki depuis toujours, comme si vous l'aviez attendue et accompagnée tel Mikiya pendant ces deux longues années.

Et quand tous les éléments sont en place, quand tout ce développement est arrivé à son terme, vient le fameux "retour à la vie" à proprement parler, comme un rituel bien accompli. Un adversaire inutile, pur faire-valoir ; une lame lancée par Touko, décidément toujours là quand on a besoin d'elle ; et Ryougi Shiki renait de ses cendres. Une scène incroyablement puissante et à mon avis l'une des plus marquantes de toute la série.

Je n'ai décidément rien à reprocher à ce quatrième Kara no Kyoukai. On pourrait croire que le revisionnage émousse son intérêt, au sens où le film n'est qu'une étape, un tremplin qui donne corps au autres films ; mais ce serait oublier la beauté de cette scène finale et la façon dont on y est amené. Si Garan no Dou est certainement un peu moins ambitieux que les autres, il remplit parfaitement son contrat.