Critique de l'anime Last Exile

» par beber le
06 Avril 2007
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Qu’est ce qui différencie Gonzo des autres studios ? En d’autre terme, pour parler comme nos amis du marketing, quel est son avantage concurrentiel, ce petit plus que les autres ne proposent pas. Là, la réponse est généralement unanime, l’animation.

Qu’il s’agisse d’intégration de 3D ou de dessin standard, Gonzo est fort, même si cela ne veut pas dire que ce soit systématique. N’empêche qu’il nous a crée quelque bijoux de qualité, et l’on peut considérer que sur ce plan, Last Exile fait parti de ses grandes production, si ce n’est sa figure de proue niveau technologique

Gonzo cultive le coté décalé qui voient s’opposé de nombreux anachronismes. Les Vanships rappelant de beaucoup les carlingues anciens avions civils des années 40 côtoient des vaisseaux gigantesques. Ces mêmes vaisseaux étant dirigés par un gouvernail. Autre curiosité décalée, les combats vient s’affronter les infanteries de chaque camps munies des mousquets alors que la plupart du temps, ces navires sont armées de canon ultra sophistiqués tirant à plus d’un kilomètre. Un grand écart étonnant que Gonzo avait déjà essayé auparavant, et qui là apporte une véritable touche d’originalité.

Il est intéressant de remarquer que le ciel finalement n’est qu’une métaphore de la mer dans cette série. Certaines thématiques comme l’absence d’eau potable ou notion de courant sont repris au compte des cieux. Les combats d’infanterie rappellent étrangement les salves des canons lorsque deux navires de guerre se croisent de profil. Lorsque qu’un navire aérien sombre dans les nuages, il est dit de lui qu’il « coule ».

Bref une utilisation du monde marin qui permet mieux de saisir le titre de l’animé, « Last Exile », cet Exile devenant le dernier continent inconnu, la dernière terre non explorée, ce qui permet d’établir ainsi le parallèle avec les explorateurs marins du 15-16eme siècle.

Parlons du scénario au-delà de ce point qui sert de décors à la trame. Deux navigateurs postier embarqué é dans une histoire les dépassant mais à laquelle ils sont liés sans le savoir. Voilà l’intrigue résumée très brièvement. Disons le de suite, c’est sans aucun doute le secteur qui fait le plus défaut à Last Exile. Car si les objectifs fixés pour cette série anniversaire sont ambitieux, le scénario ne parvient pas à suivre la vitesse qui lui est imposé. Est il pour autant mauvais ? Non plus. Il est à l’image de la majorité des Gonzo, à savoir bon mais utilisant les grosses ficelles de l’animation, ce qui empêche, hélas, tout effet de surprise au téléspectateur.

Doté d’une trame un peu légère, l’histoire parfois s’emmêle elle-même à tel point que l’on ne sait plus bien qui est qui , qui fait quoi, qui veut quoi. Les personnages sont assez nombreux, chacun ayant son heure de gloire, mais au final reste peu approfondis. L’exemple le plus flagrant en est la personne de Morvan brillamment introduit au premier épisode, mais au final délaissé ou pire encore débarrassé de l’aura de mystère qu’il semblait présenter au départ. C’est dommage car dans Last Exile on sent que le personnage principal est la réalisation et la technique, le tout au détriment de l’intrigue.

Cependant certains caractères intrigue. Celui de la petite Sophia tout à fait charmante, et à l’opposé de l’irritable Azmaria présentée dans Chrno Crusade, Lavi tourmenté entre rêve, passion amour et amitié, personnage quelque peu délaissé hélas vers la fin, et enfin, de part ses différentes évolutions, pour moi le plus étonnant, le fantasque Diyo.

La psychologie n’est pas le moteur de Last Exile et loin s’en faut, donc rien de spéciale à attendre de ce coté là.

Un scénario moyen, oui, mais….

…mais pour une fois, le scénario n’est pas l’essence même de la série. En tout cas, sa relative simplicité ou tout du moins basicité n’est pas choquante, car Last Exile est avant tout un spectacle. Cette série se dresse au panthéon des séries les plus affinées techniquement.

Le travail accompli y est en tout point remarquable de ce point de vue.

L’intégration de la 3D y est un modèle du genre, les détails y sont particulièrement soignés, qu’il s’agisse des Vanships dont la tôle ondulée parait plus vrai que nature, les nuages, les scènes d’action, la réalisation 16/9eme, mais aussi de l’animation des scènes de vols ( un exemple à présenter dans toutes les écoles d’animation). Il y a eu volonté de marquer un grand coup, et force est de reconnaître que le résultat en est bluffant. La série bénéficie en outre d’un Charadesign de qualité, d’un bon doublage et d’une musique envoûtante et tout aussi bien étrange.

Je parlais de spectacle tout à l’heure, et pour appuyer ceci, il faut faire mention d’une chose. C’est une série avec peu de temps morts, ce qui fait que les épisodes se laissent regarder rapidement. Alors bien sur ça reste conventionnel, mais au moins le minimum syndical y est respecté, on ne s’ennui pas du tout.

Bon si l’on fait un bilan, on constate de cette série que malgré certains stéréotypes, elle s’avère efficace, et dans un sens elle révolutionne l’animation de part sa qualité. Dans un sens au finale c’est une série moyenne (enfin « moyen – bon » quand même, vu que j’ai bien aimé)…..incontournable.

Verdict :7/10
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A propos de l'auteur

beber, inscrit depuis le 09/10/2006.
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