Même pour ceux qui n'ont pas le rire facile

» Critique de l'anime Hinamatsuri par Sirius le
14 Juillet 2018

Je dois avouer que la japanime ne m'a jamais trop fait rire. La série qui m'a le plus fait rigoler reste incontestablement Gintama. J'ai pas le rire facile et l'humour nippon a ses limites. J'étais donc sceptique en lisant que j'allais m'amuser devant Hinamatsuri. 12 épisodes après, j'avoue avoir éclaté de rire plus d'une fois et parfois même jusqu'aux larmes.

La recette? Des épisodes divisés en deux ou trois petits sketchs autour d’un petit monde peu banal et terriblement loufoque. Au centre, on trouve Nitta, un yakuza un peu trop sympathique, qui boit tranquillement sa coupe de champagne le jour où Hina atterrit chez lui. C'est une esper, mais surtout une sale gamine qui fait des boulettes les unes après les autres, qui pense qu'à manger du caviar rouge et à jouer à la console. Elle va très vite menacer Nitta de briser en morceaux sa collection de vases s’il ne lui donne pas à manger.

Son monde d’origine envoie une autre esper pour l’éliminer: Anzu. Après quelques mésaventures, celle-ci est recueillie par des SDF et apprend alors les rudiments de la vie. Et il faut compter aussi avec Hitomi, la voisine de classe d'Hina au collège, qui finit bien malgré elle engagée dans un bar où elle sert son propre sensei. Elle est exploitée par une tenancière que Nitta drague désespérément et qui ne rêve que de gagner de l’argent en dormant. C'est essentiellement un comique de situation autour de l'identité de chacun et de l'absurde qui en découle qui est mis sur pied. Et ça fonctionne très bien, c’est bourré d’imagination et de fantaisie. Un des principaux procédés comiques de l’anime réside aussi dans ses paradoxes: le sympathique yakuza, la collégienne barmaid, l’esper qui s’improvise SDF. Cependant, si certaines scènes sont irrésistibles, on aurait souhaité un peu plus de panache et d’étincelles.

Il faut aussi noter que la série essaye parfois de véhiculer des émotions autour de la relation entre les personnages. Le processus d’humanisation des deux espers et leur attachement progressif à leur nouvel entourage font plaisir à voir. Avec bien sûr des moments de rupture et de réconciliation. On se laisse attendrir, car si tout ça n’est pas du tout crédible, c’est bien son côté absurde qui donne son charme à Hinamatsuri.

Les personnages évoluent mais Hina aura jusqu’au bout un instinct animal, une fixation sur le caviar rouge dont il suffit de souffler les mots magiques à son oreille pour obtenir d’elle ce que l’on veut. Et c'est pour ça qu'on l'aime bien. Au final, Hinamatsuri est une comédie au dessus de la moyenne, avec un humour qui marche bien.

Verdict :7/10
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A propos de l'auteur

Sirius, inscrit depuis le 16/07/2007.
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