Critique de l'anime Mobile Suit Gundam I (film)

» par Afloplouf le
10 Mai 2013
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La nature étant ce qu'elle est, on se range de nous même sagement dans de petites cases. Aussi, au moment, de me définir comme anime fan, je me classais sans hésitation dans les rangs des fadas de boîtes de conserve géante. Néanmoins, j'étais un vrai escroc puisque j'avais toujours fui devant la chronologie UC (Universal Century) de Gundam, qui est l'une des fondatrice de ce genre et certainement l'emblème le plus connu. Le plus long aussi avec une palanquée de séries, films et OAV. Suivant les recommandations générales, j'attaque donc mon ascension à cet Everest par le premier des trois films qui remontent/résument la toute première série.

A posteriori on retrouve beaucoup de clichés des séries mécha mais c'est bien Gundam qui a introduit l'originalité (au sens propre du terme) du genre : une colonie isolée se fait attaquée dans le premier épisode, le héros trouve un robot géant dans la cave et le pilote comme un dieu du premier coup, etc. D'ailleurs, ces successeurs font dans l'arnaque puisque Amuro avait quand même un manuel lui, et non son seul instinct.

Blague à part, ce premier volet cinématographique est un modèle du genre. Il présente rapidement la situation géopolitique avec la Fédération Terrienne qui doit faire face à l'ambition d'une de ses colonie, Zeon. Outre le héros, on découvre en détail sa Némésis : Char. In fine, il n'y a pas à proprement parler de méchants, c'est le simple jeu politique qui déclenche ce conflit. Guerre ensuite nourrie de tous les désirs de revanche de part et d'autre. Plus significatif, l'évolution de Amuro est aussi rapide que parfaitement expliquée. Le civil qui se lance dans la bataille pour seulement sauver ses amis est plus tard effrayé par la guerre mais devient, sans s'en rendre compte, un soldat. Des thématiques classiques mais toujours puissantes quand elles sont bien exploitées comme ici.

Sur le plan technique, l'animation souffre le poids des années mais le chara-design et le mécha-design (si on accepte les couleurs bariolées) n'ont quand à eux pas à rougir. Le remastering de 2000 fait des merveilles, notamment une nouvelle spatialisation du son éclatante.

Bref, une première pierre solide qu'on ne saurait laisser dans on jardin si on veut pouvoir mériter le droit d'être un vieux con mais surtout pouvoir passer un bon moment.

Verdict :8/10
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A propos de l'auteur

Afloplouf, inscrit depuis le 14/05/2008.
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