Critique de l'anime Patlabor (TV)

» par watanuki le
23 Novembre 2006
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"I'm gonna fly, fly away, condition green"...

Rien qu'à entendre les génériques un peu vieillots mais très entraînants, le bonheur est là, l'optimisme revient.

C'est que Patlabor n'est pas une série de base où l'on voit des hordes de robots se taper sur la tête comme une bande de singes, bien au contraire. La grande force de cette série est qu'elle se situe à l'échelle humaine, et que les robots n'interviennent que lorsqu'on en a besoin. Cette série nous présente enfin des robots envisagés pour ce qu'ils sont : des outils, un point c'est tout.

Dès lors ce sont les membres de la brigade qui ont la vedette, et leur caractère a été soigneusement choisi pour vous faire passer un bon moment : à la fois solidaires et hautement incompatibles, ces portraits de japonais un peu allumés sont irresistibles, que ce soit le chef pragamatique et vaguement je-m'en-foutiste, le fou de la gâchette, le working man devenant incontrôlable une fois qu'il a bu, ou l'équipe de mécanos vivant 24h sur 24h dans leur hangar, comme des taupes rassemblées autour d'un chef tyrannique au grand coeur, tous sont là pour assurer un spectacle vraiment drôle, où les tranches de vie ont la part belle.

Cependant Patlabor c'est aussi un très bon récit d'anticipation, où la géo-politique est omniprésente, avec des rivalités entre les entreprises qui construisent les labors, et l'émergence d'un groupe terroriste employant un labor extrêmement puissant, le seul capable de voler : le Griffon.

Mais l'essence même de Patlabor tient avant tout en Noa Izumi, ce personnage qui doit tout à Akemi Takada, qui a littéralement purgé le manga de son cynisme un peu grinçant, tout cela dans un simple chara design. Noa est la seule à considérer son labor comme un être vivant, puisqu'elle l'a appelé Alphonse, du nom de son chien décédé quand elle était petite. Le décalage à la fois touchant et drôle ressort dès lors entre elle, sentimentale et cherchant à prendre soin de son Alphonse, tandis que tout le monde considère les labors comme des boîtes de conserve, des outils.

Certes, techniquement, c'est du niveau de Dragon Ball ou de Max et Compagnie, mais la trame générale demeure passionnante. En 47 épisodes, il y a parfois un ou deux épisodes moins réussis, mais cela n'entâche en rien la profonde humanité de ce dessin animé qui dépasse largement le rôle de divertissement, pour nous montrer un Japon à la fois réaliste et farfelu, crédible et pourtant très SF anticipation.

Verdict :7/10
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A propos de l'auteur

watanuki, inscrit depuis le 21/10/2006.
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