Critique de l'anime Queen's Blade (TV 1)

» par Nakei1024 le
18 Novembre 2009
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Le fan service a toujours été un élément presque fondamental de l’animation japonaise, prenant des formes diverses et variées selon les époques, la mode et la censure en vigueur. Depuis quelques temps, la représentation de jeunes filles en tenue légère semble être la condition « sine qua non » de la plupart des productions récentes de qualité médiocre à moyenne (beaucoup plus rarement dans les gros succès), qui à défaut d’être réussies parviennent à rameuter un maximum de public masculin adolescent avec leurs personnages aux formes et courbes alléchantes. Cependant, une critique qui revient régulièrement concernant ces animes est de rester un peu trop « sages » et de ne pas avoir le culot d’aller jusqu’au bout de leur recette (sans pour autant verser dans le hentaï).

Ces dernières années ont cependant vu l’émergence de productions beaucoup moins bridées, assumant plus ou moins leur côté fan-service et bien plus représentatives des fantasmes et délires attendus par le grand public. Les plus emblématiques en France restent sans aucun doute les deux licences Ikkitousen et Tenjo Tenge (Enfer et Paradis) qui permettent enfin au téléspectateur de se rincer l’œil en toute impunité sur des personnages féminin plus qu’attractifs.

Dans le genre « baston et tétons », Queen’s Blade fait figure d’outsider pas encore très connu, adapté d’un jeu de combat eroge, mais qui entend bien user de ses arguments pour venir s’asseoir aux côtés de ses aînés cités plus haut.

Bien entendu, il y a une histoire pour justifier cette production, mais celle-ci peut tenir sur 2-3 lignes d’une feuille format A4 grands carreaux : tous les 4 ans, des combattantes se défient dans le but d’obtenir la Queen’s Blade qui donnera à la gagnante le titre de reine de la majeure partie des territoires humains connus (pas d’hommes, que des femmes, allez savoir pourquoi…). De tout le continent et de royaumes s’étendant par delà les océans affluent donc des femmes qui espèrent obtenir le sésame pour accomplir leurs objectifs personnels, certains sont nobles tandis que d’autres ne servent que leurs caprices et leurs excentricités. Toujours est-il que dès que plusieurs prétendantes au titre se rencontrent, elles doivent s’affronter dans des combats (souvent mortels) sous le regard théoriquement imperturbable d’anges qui se chargent de les retransmettre instantanément à travers le monde (un peu comme le duplex d’un JT) pour que les résultats ne puissent être contestés.

Au fil des épisodes, on découvre donc ces combattantes venues de divers horizons en suivant plus particulièrement le parcours de Leina, jeune noble fuyant sa famille et ses obligations familiales (un mariage arrangé et la gestion de ses terres). Que le spectateur se rassure, il y en aura pour tous les goûts: des amazones et guerrières à (très) forte poitrine en tenues légères, des elfes perverses et encore moins frileuses, des reines d’Egypte, des maids, des prêtresses Japonaises, des ninjas, des combattantes à peine entrées dans la puberté et même une bunny girl qui utilise sa poitrine comme un canon propulsant de l’acide… le tout avec les caractères qui vont avec.
Il ne reste plus au public qu’à faire son choix et admirer les combats et formes généreuses de ces demoiselles, aucun personnage masculin en vue pour gâcher la fête (presque 100% des personnages sont féminins, un virus phallo-killer sans doute). Surtout que les armures ne tiennent pas longtemps sous les coups d’épée et l’on peut admirer tout ce beau monde dans le plus simple appareil, sans aucune censure pour gêner la vue, du moins en ce qui concerne les poitrines particulièrement détaillées. N’espérez en revanche pas voir ce qui se cache juste en dessous de la taille, il y aura toujours un ou deux artifices pour se placer au bon endroit au bon moment (plan et cadrage de la caméra, fumées, quelques procédés un peu plus imaginatifs…). Notons aussi que certaines participantes ont des tendances lesbiennes très marquées et n’hésiteront pas à « jouer » avec leurs ennemies, rarement consentantes à ce sujet d’ailleurs. Vous l’aurez compris, l’histoire n’est finalement qu’un prétexte pour se rincer l’œil à toutes les sauces

Me voici donc bien embêté, car je ne sais comment noter cet anime. Une partie de moi adore ce concept et me dit qu’après tout, y’a pas de mal à se faire plaisir sur un anime de temps à autre. Mais l’autre pense que c’est bien joli tout ça, mais si le seul argument de vente reste de jouer sur les tendances voyeuristes du public comme le ferait une émission de télé-réalité bas de gamme, je ne peux décemment pas mettre une bonne note. Car soyons honnêtes, le scénario passe rapidement à la trappe et nôtre héroïne erre dans diverses contrées du monde sans réellement savoir où elle va ni ce qu’elle veut (sauf peut être sur la fin). En plus, la réalisation graphique est loin d’être moche (et l’ending est bien foutu) mais voilà, y’a un truc qui coince quelque part. Cela dit, on est loin des horreurs de Eiken, c’est déjà ça…

Devant mon dilemme, je décide finalement d’utiliser (à mon grand regret) la langue de bois et le politiquement correct : ainsi je mets la même note pour Queen’s Blade que celle que j’ai mis pour Ikkitousen, à savoir 3/10, même si je sais qu’à côté de ça, je ne me suis pas privé pour regarder chaque épisode avec intérêt (sauf le premier qui a failli me faire abandonner direct) et que je regarderai sans doute la saison 2.
Vous pouvez dire que je suis comme la plupart des mecs, irrécupérable et incontrôlable lorsqu’on aborde certains sujets, je ne vous en tiendrai pas rigueur mais que voulez-vous il y a des phénomènes contre lesquels il est inutile de lutter.

Verdict :3/10
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A propos de l'auteur

Nakei1024, inscrit depuis le 05/01/2007.
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