Critique de l'anime Red Garden

» par beber le
17 Avril 2008
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Série de Gonzo.

Gonzo.....

Gonzo dont on peut craindre le pire (souvent) mais qui peut aussi etre capable de créer des divertissements avec un talent graphique inégalé. Tel fut le sort réservé à Last Exile, Gankutsuou, à un degré moindre Full Metal Panic, qui doivent soutenir la comparaison avec du Kiddy Grade, du Pumpkins Scissor, du Gate Keeper, du Black Cat, et la liste est encore bien longue.

Cruelle destiné que devra supporter toute nouvelle production. Soit l’étiquette du « Waouh » ou l’etiquette du « beurk ».

Quid de Red Garden ?

Déjà remarquons un chose, Red Garden se distingue très clairement de part un charadesign très particulier. Ce dernier est assez loin du standard Nippon , a savoir des yeux de 30 cm, mais frappe par son coté épuré. Si certains traits de personnages sont assez réussi, il faut reconnaître que l’ensemble est assez loin d’etre de la plus grande beauté. Cependant il est indéniable , que même mal mis en valeur à certains moment, le charadesign donne tout son charme à la série.

Le scénario repose sur un mystère qui voit 2 familles s’affronter depuis des siècles. Il faut savoir que la série se divise assez facilement en deux parties, la première zoomant sur la vie de nos 4 héroïnes, et la seconde sur l’affrontement entre les deux familles maudites. Le premier acte est intéressant sous de nombreux aspects. En effets, tout d’abord, il dégage un je ne sais quoi de nostalgie de mélancolie, ce aidé par la musique.

La musique mérite par ailleurs que l’on s’y arrête quelques lignes. Red Garden bénéficie d’une bande son assez remarquable. Il faut savoir que - et allez savoir pourquoi seulement dans la première partie - le studio prend le risque de faire « chanter » ses personnages . Le risque étant assez aisément identifiable : soit tomber dans le niaiseux , soit dans le WalDisneyisme de bas étage. Ici le dosage fait mouche, c’est surprenant , mais agréable à l’œil et l’oreille. Les thèmes musicaux sont aussi efficace et parvienne à donner à l’ensemble cette sensation de mélancolie dont je parlais précédemment. Par contre, étonnamment, les thèmes sonores et chanté vont disparaître dans la seconde partie, mais j’aurai l’occasion d’y revenir plus tard.

C’est dans cette partie que vont se nouer les divers liens entre les protagonistes, toutes éloignées l’une de l’autre, qu’il s’agisse du milieu sociale ou bien de caractère, mais toutes liées par leur destin, qui bon, ben franchement , est moyennement cool pour ces jeunes demoiselles. C’est assez réussi, et même si l’on doit parfois supporter les habituels émois d’adolescentes (en fin de phase ado d’ailleurs) c’est finalement assez bien traité, pas trop larmoyant . D’autre part la part du mystère autour de Red Garden est encore assez grande pour intriguer jusqu’au 2/3 de la série, ce qui permet d’enchaîner les épisodes avec plaisir.

Là ou ca se gâte, c’est qu’une fois le voile du secret déchiré, une fois toutes les relations entre les différents protagonistes établies, l’on s’aperçoit - et sans doute les scénaristes ont vécu cela également - qu’il reste encore une bonne poignée d’épisodes à réaliser pour finir la saison. Et l’on a la très désagréable impression d’un certains bâclage.

Je m’explique :

Si la série , malgré le coté « super pouvoir » des 4 jeunes filles s’appuyait sur la vie quotidienne , les relations entre personnages, leur psychologie face à la révélation qu’elles devront supporter au premier épisode, et était en ce sens une réussite, la seconde partie va sombrer dans un univers plus shonenistique.

En ce sens très prévisible car, le speech de départ étant basé sur un affrontement entre deux familles, il était assez facilement envisageable que ces dites familles viennent à s’en foutre plein la gueule. Chose qui arrive donc. Et là ben c’est moins bien. Le charme de la première partie s’envole, pour laisser place à un scénario sans trop d’intérêt , qui tend péniblement à aboutir sur une fin.

Cependant celle ci , quoi que très courte, retrouve le parfum de mélancolie du début de la série ni triste ni gaie, ce qui permet de finir sur une touche positive.

Gonzo s’est essayé à un style plutôt inhabituel pour lui, d’habitude plus accès sur des personnages jeunes, et visant un public d’ado. Ici Red Garden ne s’adresse pas en premier lieu à ce public, même si on sent ici et là (la deuxième partie ) une retombée vers certains travers (scénario bâclé). A noter une absence totale de fan service, là ou l’on observe la vie de 4 jeunes femmes, là aussi c’est un exploit pour le studio.

Pour conclure, j’ai clairement été touché par l’ambiance du début, par les thèmes musicaux et par les protagonistes. L’histoire elle aussi partait très bien, et même si le final dessert l’ensemble. Mais l’ensemble des qualités développées ci dessus justifient largement ma note.

Verdict :7/10
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A propos de l'auteur

beber, inscrit depuis le 09/10/2006.
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