Critique de l'anime Rumbling Hearts

Une bien jolie série dans laquelle j'étais pourtant rentrée à reculons ( non c'est vrai c'est pas facile mais j'ai un grand écran et je suis très souple... ). Et pourtant y a pas j'ai accroché. Bon alors là vous allez me dire que vous en avez rien à carrer et que vous aimeriez bien savoir pourquoi vous, vous pourriez aimer. Outre la simple réponse "Paske! Paske! Paske! Paske!" ( dédicace à Starrynight s'il me lit ;) ), il semble plausible d'exposer certains faits objectifs qui pourraient convaincre tout le monde. Essayons d'être méthodique ( peu évident quand on me connait... on va donc faire comme si j'avais rien dit ).

Graphiquement déjà, c'est intéressant. Je ne dirai pas génial mais je trouve qu'il y a quelques idées. Déjà le physique des personnages évolue!! Incroyable! Y a des gens qui savent dans la japanimation que quand il se passe beaucoup de temps dans la vie de jeunes personnes, celles-ci peuvent évoluer physiquement en changeant de coupe de cheveux ou autres transformations étonnantes. Le chara-design en lui même n'a rien d'extraordinaire mais il serait même plutot inégal. Là où il apparaît assez plaisant en ce qui concerne les héros, je le trouve moins accompli en ce qui concerne certains persos secondaires ( qui sont en fait les éléments les plus hentaï de la série alors ptet que c'est voulu... ). Cependant, le côté graphique se voit gratifié d'une très jolie colorisation ( oui bon j'aime le pastel et alors... ) et certains décors sont vraiment très soignés. De toute façon, ce n'est pas nécessairement le plus important dans cette série ( qui a dit "alors pourquoi t'as passé 15 lignes dessus?" Si ça vous intéresse pas vous pouvez sortir! ).

Eh oui dans cette série, y a aussi de la musique. Bon allez je vais être honnête, seuls les opening/ending m'ont marqué ( comme souvent il est vrai merci de le faire remarquer ). Néanmoins, ils sont tout à fait écoutables, voire carrément agréable en ce qui concerne l'opening si je puis me permettre. Pour le reste, je dois bien avouer n'y avoir porté qu'une attention limitée mais celà veut peut-être tout simplement dire que le fond musical s'intègre bien à l'ensemble ( ou alors qu'il est insipide, voire inexistant à vous de voir ).

Pour rester dans le son, parlons un peu du doublage qui est d'une qualité suffisante pour qu'il soit de bon ton de le faire remarquer. Ce n'est pas que celà soit rare dans les productions japonaises mais en l'espèce j'ai trouvé que c'était particulièrement frappant. Les doubleurs insufflent une réalité saisissante aux personnages qu'ils campent et arrivent à retranscrire très bien des émotions pour lesquelles le dessin ne saurait suffire à lui seul. Donc voilà ça c'est dit, c'est un plus non négligeable. Vive eux.

Bien évidemment, le point fort de KGNE, c'est son scénar. pourtant c'est tout con comme scénario... Un triangle amoureux étiré sur le temps et confronté aux aléas de la vie et des rencontres. Vu comme ça, on dirait pas un succès potentiel. Pourtant voilà comment KGNE tire son épingle du jeu. On assiste à une tranche de vie, à quelquechose que l'on pourrait vivre ( dans un absolu hein... n'allez pas faire exprès de jouer à KGNE pour épater les copains, faudrait déjà avoir 3 ans à perdre de toute façon... ). C'est là le coup de force ( et c'est aussi por ça que c'est important des doubleurs qui font réalistes vous voyez. Comme quoi y a un lien dans ce que je raconte ). On joue sur les émotions, sur la gestion du conflit par chaque personnage et sur leur vision de la vie.

Alors oui c'est un peu long, les scénaristes prennent leur temps, laissent la sauce prendre et tout et tout et ça peut paraître un peu trop, ou prise de tête. On peut même se demander pourquoi ce scénario prendrait car après tout avec un peu de recul et si le bonhomme ( ou nous ) réfléchit deux secondes et reste pragmatique, la solution à son problème ne semble pas si introuvable. Oui mais bon c'est qu'un humain le héros, c'est quand même un épisode de sa vie super important et visiblement il aimerait pas le foirer alors il s'interroge.

Du coup ça dure 14 épisodes où l'on passe de l'insouciance légère à des drames psychologiques de façon intelligente. La gestion de la crise est plutôt bien menée et celà avance progressivement jusqu'au dénouement. C'est subtil, émouvant, un peu fleur bleue et romanesque pour faire parfois plus rêver quand même mais c'est finalement très touchant ( oui on peut dire gnan-gnan aussi mr le désabusé... chacun ses goûts et ses visions ).

Alors c'est pas l'anime de l'année, mais ça se regarde très bien, on en redemanderait presque. Un bien agréable moment plein de mélancolie où parfois on s'endort un peu si on est d'un naturel plus orienté vers un semblant de mouvement perpétuel mais bon c'est ça aussi la mélancolie, ça va pas toujours très vite.

Finalement mettre une note à cette série ne m'apparait pas si facile car effectivement elle a beaucoup de points positifs cependant elle reste cantonnée dans un genre qui peut déplaire à certains et les rebuter complétement. JE vais donc mettre 8 et insister pour que même ceux n'aimant pas les shojos tentent l'aventure, ils pourraient être surpris. En tout cas pour moi c'est sur KGNE m'a conquis :D

PS: Je viens de lire la critique de Beber, désolé pour l'intro c'était pas volontaire...