Critique de l'anime Ryo

Tout comme beaucoup d'autres avant elle, Ryo est une OAV ayant vu le jour grâce au projet Anime Mirai. Originellement et sous le nom de Japanese Animation Creators Association, il s'agissait d'une association à but non lucratif en vue d'améliorer les conditions de travail des salariés des studios d'animation.
Quelques années plus tard et avec l'aide financière non négligeable du ministère de la culture (soit approximativement 1 500 000 d'euros majoritairement répartis dans quatre studios notoires), est lancé le projet Anime Mirai. Pour vous éviter la lecture guère agréable d'une édulcoration typiquement politique, la raison invoquée à pareil financement est de luter contre la sous-traitance qui touche l'animation japonaise ces dernières années et ainsi former de jeunes animateurs sur le sol nippon.
Quatre studios reçoivent donc depuis quatre années désormais une somme égale avec comme unique directive, du moins officiellement comme beaucoup de similitudes sont perceptibles d'une œuvre à l'autre, de produire un court-métrage approchant la demi-heure.

Après Trigger, Pierrot et Madhouse, le studio Gonzo nous livre en la présence de Ryo la dernière production de l'édition 2013. Nous avions eu droit à une académie de sorcières, un duel plutôt agité autour d'une partie de billard ou encore de la science-fiction, cette dernière OAV incarne quant à elle le fragment historique de cette année.
L'histoire commence durant l'époque d'Edo, dans un camp d'entrainement dans lequel de jeunes orphelins sont formés dans l'objectif de faire d'eux de futurs combattants et ainsi leur préserver un avenir, quel qu'il soit. La majeure partie de l'œuvre raconte la vie de l'un de ses enfants, devenu le garde du corps d'un résistant au régime en place.

Techniquement, puisque c'est en l'occurrence la principale raison de l'existence de l'œuvre, l'ensemble est assez joli sans pour autant marquer les esprits. La relève semble être assurée et c'est bien là le principal ! L'ambiance quant à elle est toutefois très sympathique car se situant entre Samurai Champloo et Shura no Toki, bien que beaucoup plus sombre. Pas forcément plus mature ni difficile, seulement plus lugubre même si parfois assez drôle.

Par ailleurs, la durée imposée a été particulièrement bien utilisée puisque à aucun moment une situation donnée ne semble être incompréhensible et l'ensemble est généralement bien amené. Le rythme est donc parfaitement contrôlé puisque tout reste parfaitement cohérent.
Difficile donc de ne pas apprécier Ryo pour toutes ses qualités malgré un sujet abordé des centaines de fois...