Critique de l'anime Sankarea

J’ai découvert le manga Sankarea un peu par hasard en me baladant dans les rayons d’une grande enseigne. L’image de cette charmante demoiselle, avec le titre juste en dessous (« Adorable zombie ») ont commencé à attirer mon intérêt, mais après un rapide survol du premier tome, je me suis finalement ravisé et me suis dit que cela ne valait peut-être pas le coup… Quelques jours plus tard, j’en entends parler à la radio, dans une chronique présentant chaque semaine les nouvelles productions intéressantes en terme de bandes-dessinées et mangas. Je décidais donc de pousser l’expérience plus loin que ce que j’avais fait auparavant, et découvris donc un récit qui, sans être exceptionnel restait malgré tout intéressant et présentait une version originale du mythe du zombie, sujet dont je suis fan (Resident Evil, Left 4 Dead, et mon livre de chevet reste le « Guide de survie en territoire zombie »…).

Bref, en continuant à me renseigner sur la fiche du site, je découvris qu’une adaptation en anime existait, aussi je décidais sans plus attendre de me lancer dedans.

Sans surprise, et comme son original, la qualité de la production n’a rien d’exceptionnel. C’est une série comme on en voit des dizaines chaque année, produite essentiellement pour contenter l’otaku lambda dans ses fantasmes plus ou moins étranges (ici, une copine zombifiée). Un minimum de dépenses pour un maximum de profits… Il n’empêche que par rapport au manga, le fan service est devenu clairement omniprésent et je ne me souviens pas d’avoir vu autant de panty-shots lors de ma lecture des premiers chapitres ici adaptés.

Mais bon, je savais ce dans quoi je me lançais, et il y a quand même quelques bons passages ici et là.

Non, pour moi, le vrai problème est ailleurs : c’est lent, trop lent… Le scénario qui nous est présenté ici, et qui tient sur une douzaine d’épisodes, je suis certain qu’il y avait moyen de le faire tenir sur moitié moins de temps. Outre qu’on n’aurait pas eu cette impression de lenteur et d’ennui (qui ne tarda pas à pointer le bout de son nez), cela aurait permis d’adapter la suite de l’œuvre originale, nettement plus intéressante puisque l’on rentre véritablement dans le vif du sujet : la dégradation progressive des corps de Sanka et Babu (le chat décédé du héros), et leur difficulté croissante à faire la part des choses et à contenir leurs instincts agressifs et cannibales. Je vois même parfaitement jusqu’où la série aurait pu aller et sur quel évènement particulier (et correctement mis en scène dans le manga) elle aurait dû se conclure.

Le manga étant sorti en 2009 et l’anime courant 2012, que l’on ne vienne pas me dire que l’histoire n’était pas arrivée assez loin pour ça.

Pour conclure, ce sont moins l’histoire et la réalisation que la qualité de l’adaptation que j’ai envie de sanctionner ici. Je ne sais pas si une saison 2 est prévue, car il y a matière à obtenir quelque chose d’intéressant avec la suite du récit, mais si c’est pour obtenir le même résultat que ce premier jet, il serait préférable que le studio s’abstienne…