Sécurisez la place ! Un grand duo revient !

» Critique de l'anime Kuroshitsuji - Book of Circus par Zalitz le
14 Mars 2015

Comment pourrais-je oublier ce dit-jour ? C'était comme si j'avais enfin reçu une publicité utile dans ma boîte aux lettres. Ensuite, je me souviens avoir eu le droit aux classiques cris de demoiselles hystériques de mes potes (ce sont des mâles) quand la nouvelle leur est parvenue. Sur la Toile d'Araignée (Je suis un jeune wesh), les fréquents messages du genre "Hâte que ça commence !!!" ou "Peut plus attendre" fusaient sur toutes les plateformes de discussion de Japanimation. Donc, pour beaucoup de gens, cette annonce signait le retour presque invraisemblable d'une "Idole" partie en pèlerinage, il y a huit ans. S'émoustiller avant que l'anime ne sorte n'était pas forcément le plus adéquat des comportement à adopter, mais pour ma part, le come-back sur grand écran de Kuroshitsuji : Book of Circus et de son extravagant duo me faisait énormément plaisir.

Les plus pointilleux avaient évidemment le droit de s'inquiéter lorsqu'ils ont appris que l'anime avait ramené un troisième réalisateur pour mener à bien cette troisième saison : le projet KBC ! Aurait-il été préférable de supplier le retour de Shinohara Toshiya ayant sublimé la saison 1 ? La question peut se poser vu le succès rencontré par Nagi no Asukara. En tout cas, ce réalisateur troisième du nom, Abe Noriyuki avait fort à faire. Il avait à réconcilier des fans frustrés par une saison 2 que certains pourraient qualifier d'hérésie, ô combien le passage de Ciel et Sebastian, aux rôles d'antagonistes avait choqué, voir même indignés. Toutefois, accompagné du non moins expérimenté (en nombre) A-1 Pictures, on pouvait facilement conclure qu'il n'y avait pas trop mourrons à se faire pour cet anime travaillé par ce studio depuis la saison 1 !
Les résultats... ils sont à la hauteur de mes attentes et suivent le chemin qui avait déjà été dicté par la saison 1 : des graphismes élégants inspirant à la fois sourire et peur, capable d'empoigner un public divers dans son univers. Le thème du cirque européen, adapté par des japonais aident à cette immersion en rendant le public à la fois curieux et émerveillés par la précision des graphismes. Rien que de savoir que l'anime se passe dans un pays réel non-japonais, datant d'une époque existante suffit à apprécier le cadre de l'anime. Toutefois, bien que la qualité des graphismes de cette saison soit largement supérieur à celle de ses deux aïeuls (Les années de production en sont naturellement la raison), la nostalgie des "vieux" graphismes de la saison 1 revenait me hanter. Ils apportaient un côté lugubre plus efficace à cet anime à l'esthétique morbide. De plus, dans le cadre nocturne de l'anime, notre duo paraissait peut-être plus lumineux que devraient l'être les "chiens de la Reine" enquêtant dans l'underground (ça ne veut pas dire métro, ici).

8 ans avait dû s'écouler afin de revoir enfin en anime, ce duo tant redouté dans tout l'univers de la Japanimation. C'est fou, non ? Il serait même peu surprenant que le duo Elric craigne la puissance et la célébrité de Ciel et Sebastian. D'un côté, nous avons Ciel Phantomhive, le petit bourge au désir insatiable de vengeance âgé seulement de 12 ans. Bien que je sois d'habitude, contre les héros de manga en âge de commencer la cinquième au collège, Ciel laisse toujours la même impression hautaine et royale qui nous pousse à le respecter bien que l'on soit bien plus vieux que lui. Après... oui ! Le passé douloureux, et patati patata, du déjà vu chez énormément de héros en tout genre ! C'est la réaction face aux péripéties et leurs actions futures qui permettent alors, de différencier les personnages originaux, des énièmes personnages sosies. Le comportement de Ciel durant l'arc Book of Circus est comment dire, très plaisant à voir. Il est alors fascinant de redécouvrir la facette de ce personnage dos-au-mur, car c'est dans ces situations qu'il est le plus intéressant à observer.
Le deuxième membre de ce duo... voilà quoi ! A défaut de me prendre une vague de folie, je vais quand même écrire son nom pour les fans n'attendant que ça : Sebastian Michaelis (ou Sebas-chan pour les intimes... ce n'est pas mon cas, dommage !). Le personnage monstrueux selon moi, le parfait majordome à la célèbre phrase (un peu saoulante à la longue) ! Capable aussi bien de séduire la gente féminine avec son physique de playboy ainsi que son visage diabolique, que d'envoûter les shonen boys avec sa puissance de malade, il fait partie de ces rares personnages que les deux sexes peuvent tous les deux apprécier. Vous avez beau dire que Kirito de SAO est le most overpowered guy, Sebastian reste quand même un client très sérieux de la catégorie, en plus d'être "trop parfait", mais c'est ce qui fait le charme du personnage !
Le pacte qui les lie les deux personnage peut sembler le seul cliché qui pourrait vraiment gêner cette féroce paire. En effet, le pacte Homme-Démon reste un élément très basique, qui survient généralement dans la tête d'un amateur souhaitant écrire sa toute première histoire fantastique. Le pentagramme, également, mais la façon dont il les relie, aide à surmonter ce malheureux détail.

D'apparence, le choix de cet arc s'est fait de manière évidente puisqu'il s'agissait de la suite logique des épisodes non hors-séries de la saison 1... oui, c'est assez compliqué à expliquer ! Pourtant, en terme de fan-service on était assez bien servi, presque un dîner de Thanksgiving ! Entre les prestations de Sebastian aux cirques, la maison Phantomhive, le retour des Shinigamis,... on a vraiment droit à un gigantesque pot de nutella d'environ 2Kg. D'ailleurs, j'aimerais me prononcer à propos des Shinigamis ! Leur utilité est assez difficile à cerner dans cette 3eme saison. Ils ont été introduit comme il se doit, car ils sont importants (pas besoin de le cacher). mais, il suffit ensuite de se poser la question suivante : "si on retirait toutes les passages de shinigamis dans ces dix épisodes, est-ce que l'anime perdrait en qualité ?" Pour moi, malheureusement la réponse la plus vraisemblable serait "non" ! En clair, leur utilité au sein de cette 3eme saison est vraiment négligeable : juste du fan-service ! Certes, les yeux sont ravis par leur simple présence, mais le fond en prend un coup, car ils sont vraiment extérieurs à la trame. Les membres du cirque, sont néanmoins là pour couvrir ce problème car ils dégagent du charisme (un peu comme presque tous les persos de l'anime) et sont déjà plus importants que ne le sont les Shinigamis. !

C'est vraiment le format de l'anime qui coince et dérange ! 10 épisodes... c'est vraiment très court et pourtant, j'ai ressenti une impression d'étirement pendant au moins la première partie de l'anime. Certaines actions semblaient duraient une éternité alors qu'elles étaient vite conclus dans le manga. On a d'ailleurs eu droit à l'épisode 1 à peu près, similaire au premier épisode de la saison 1, certes pour résumer et pour ne pas paumer les nouveaux arrivants, mais c'est comme s'ils avaient tenté de remplir à tout prix un anime pourtant bourré de qualité. Book of Murder aurait par exemple, pu se compléter à l'anime pour arriver aisément à douze épisodes. Ainsi, ce présage d'étirement serait passé incognito plus facilement.
Le dernier point que je vais citer, est vraiment très personnel et s'adresse à ceux qui ont lu le manga et bien entendu, lu les arcs qui suivent ! Dans mon coeur, j'aurais plus souhaité que l'arc qui suit l'anime et l'OAV, soit celui adapté (bien que cela paraisse illogique). Book of Circus manque de panache, l'ennemi n'a rien de charismatique et inspire plus à de l'exaspération qu'à de la pitié, tellement il manque de crédibilité et de jugeotte. A croire qu'une personne aussi navrante pourrait exister ! Les actions sont là, mais on sait tous qu'ils sont capables de mieux. KBC n'est pas un arc fait pour marquer un grand retour triomphal, mais plutôt pour en sécuriser prudemment.

Concluons tout ça, maintenant et tout de suite ! "Kuroshitsuji" s'est imposé d'années en années comme un nom incontournable de l'univers japonais (il suffit de voir le nombre de cosplays de femmes avec la célèbre robe de Ciel...), donc l'engouement suscité par son retour en a sûrement fait pleuré plus d'un. L'effort qui a été mis sur la musique était clairement audible, car même quelqu'un qui a les yeux bandés pourrait imaginer un cirque à la simple écoute de l'OST. SID qui avait officiellement fait rentrer l'OP1 de Kuroshitsuji dans la catégorie des openings préférés des Français, revient en force avec "ENAMEL" et explose de nouveau les classements d'openings de 2014... respect à cet anime ! Le scénario a beau manqué d'un peu un de punch, et même s'il peut avoir l'air étiré, le plaisir de voir Ciel et Sebastian suffit à oublier ces problèmes. Ils ont été accueillis comme toujours dans un environnement très sain en OST, en Opening/Ending (il est pas mauvais aussi l'ED) et en graphisme. L'arc est bon, mais pas suffisant pour crier à succès magistral. Kuroshitsuji : Book of Circus a juste sonné un retour sécurisé de ce duo très apprécié. Ma note : 8/10 !

Verdict :8/10
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A propos de l'auteur

Zalitz, inscrit depuis le 05/09/2014.
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