Sonny Boy - Don't Say Goodbye

» Critique de l'anime Sonny Boy par GTZ le
03 Octobre 2021
Sonny Boy - Screenshot #1

Sonny Boy est une série sortie cet été sur la case Noitaima dont d'autres ont pu mieux vous en parler, mais qui reste entre guillemet le résidu de la case artistique attribuée à l'animation japonaise diffusée.

Un peu comme les salles de cinéma d'art et d'essai sont diffusées sur ce créneau les "œuvres d'auteurs". Sur les dernières années passés, l'égo s'étant plus placé sous l'égide de créateur en mal de diffusion ou de produit soit disant particulier. La case s'est conformé au système, reste d'une vitrine anticonformiste forcément mercantile ayant oublié son principe premier qui est de promouvoir l'art.

Discours malappris facilement discutable, composé de ma vision propre et de ouï-dire.

Vient tout, malgré tout, envers et contre tous, Sonny Boy.

Comment autant donner raison au principe de la création de cette plage diffusée que cette série ici traitée.

"Jeune" réalisateur à la clef dans le sens que peu de galons, et encore si on sait il en possède déjà de l'amirauté, dans la transformation, peu de titres à son CV, Natsume Shingo qui déjà sur des travaux de qualités déjà oublié, en tout cas son nom à lui, déroule sur le produit ici concerné une écoute, une vision, un art, une idée, qui déjà avant sur de l'adapté démontrait son travail par le cœur, sur de l'inattendu, de l'original, étend par son savoir faire, sur chaque épisode diffusé, la volonté de redonner par chaque image tracée la signification de ce qu'est un dessin animé. Un art, une vision, une façon de conter.

Sonny Boy - Screenshot #2Animé, dessiné, tableau d'idées, une performance, perdu, dérivé, le spectateur suit ses adolescents disparus, égarés dans un monde dans lequel ils se sont rejetés.

Chaque épisode passant, de claques graphiques, d'intrigues intrigantes voir confuses, d'une construction qu'on ne peut déduire, se dessine, se peint les contes d'une société, de jeunes en devenir qui en viennent à la récréer sur des milliers d'années.

Dérivé oui, perdu il est sûr, mais tant de beauté, de faiblesse, de violence parce qu'elle est possible, et de courage parce qu'il existe. De personnages biens écrits, irritant pour certain, mais vivant par les couleurs et l'images car leur pouvoir est de nous les créer.

Rarement frappé de son tampon j'ai été, de cette "qualité", rarement une multitude de personnage dont exceptionnellement je n'arrivais pas à retenir les noms ont été si vivants, si dessinés. N'est ce pas l'anonymat de cette multitude de profils démontrés, qui amène que quelque nom une fois disparu devienne le symbole de toute perte. De larme j'ai lâché d'un deuil réel qu'on m'a imposé, d'un sentiment de perte brusque, froid, comme le JT.

Perdu on est durant leurs visions. Où nous emmène t'on ? Que veut on nous dire ? A chaque fin d'épisode éclate le générique, chaque fois pour nous rappeler. Des questions, de multiples interrogations, vient ensuite la fascination. Il n'est pas question de savoir le pourquoi, mais le comment. Et le format mystérieux se transforme en voyage spirituel, dont chaque étape forme le rendez-vous de la semaine. Mondes à découvrir dont chacun possèdent sa vérité, liée directement au cœur de l'être traité.

Sonny Boy est une grande série, ni pompeuse, ni pédagogue, encore moins démago, Sonny Boy renvoie à la dérive de nos esprits. D'une époque où le "ou(ù)" était infinie, d'un égo d'adolescent qui peut inventer une infinité de réalités, arrive par son voyage, à définir que oui tout début à une fin, la fin peut être éternelle, dans un échec perpétuel d'une réalité constamment inventée, d'un mensonge ou d'un rêve à jamais alimenté, de ce que l'esprit peut créer. Et il n'est jamais interdit de quitter cette réalité.

Nous ne pouvons la changer, mais c'est nous qui l'écrivons.


Don't Say Goodbye

Verdict :10/10
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A propos de l'auteur

GTZ, inscrit depuis le 09/06/2010.
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