Critique de l'anime Trinity Blood

» par SoulJapanExpress le
15 Juin 2011
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J'apprécie beaucoup les histoires de vampires (dans la japanimation surtout et même en dehors on évitera Twilight et toutes les autre m***** du genre), surtout dans les productions qui peuvent mixer, horreur, drame et comédie, en fait tout ce qui est 'bloody blood mais bien mené. Hélas cette profonde naïveté m'a apporté sur un plateau en argent : Trinity Blood. J'avais failli m’intoxiquer avec Blood+, je n’avais pas retenu la leçon et j'ai récidivé par gourmandise, boulimie sanguine quand tu me tiens. TB (non, pas Très Bien) C'est une série pour laquelle j'ai éprouvé le meilleur comme le pire et ce dans un laps de temps incroyablement court. Pourquoi? Cette série est la preuve par excellence que l'irrégularité nuit à une série prometteuse et que la pertinence ne doit pas être une option. Jamais. Thèse – Antithèse – Synthèse pour illustrer mes petits propos.

Par où commencer... Premièrement le concept est flou, c’est ce que je pense après avoir visionné l’intégralité complètement complète de la série. Avant cela et pendant les dix premiers épisodes, je l’avais trouvé très bon. Je pensais que la réalisation avait su tirer son épingle du jeu et réussi là où beaucoup avait échoué. Bah nan… et jusqu’à maintenant je n'ai pas encore identifié les enjeux d'un tel scénario ni saisi le but véritable de la série. Quelques une de mes interrogations resterons sans réponses car le projet sera sans suite, oui tout comme moi vous resterez sur votre fin (...) Pour évoquer l'essentiel, le dénouement sera un concentré d'action attendu depuis le début... Bref... Au moins il y'en a un de concept ; mal exploité mais quand même présent. Qui dit concept dit réalisation, mise en pratique (ô comme j’aime cette caractéristique), rythme, action et tout le tralala. En fait il y’a un peu de tout mais très mal dosé. L'anime avait mis les bouchées doubles dès le démarrage comme pour garantir au public quelque chose de crouch’tillant de prenant derrière. Amère fut ma déception quand l'action initiale très rythmée avait laissée place à une monotonie et un creux dans la narration. Chaque épisodes passé le cap des 10 premiers comportaient les mêmes défauts, des scènes ne sont pas achevées, certaines transitions incomplètes, on passe du coq à l'âne sans trop savoir pourquoi, une scène qui se passe au Vatican et l'autre dans une autre ville fictive, des personnages dont on avait pas la moindre information ont tout à coup des rôles de premier plan et des discours plus prenant que ceux des personnages principaux (...). La fréquence des intrigues qui faisait que j’étais suspendue à chaque scène était moins saccadée, plus lente jusqu'à en devenir effacée.

Bien que le design général permette d'identifier l'époque, les avancées technologiques et même l’ambiance post-apocalyptique usant de technologies futuristes rétrogrades que je chéris tant dans les animes du genre, ça sent le vieux, le pas assez travaillé, le trop superficiel pour être convaincant. Certains éléments du décor n’ont pas cette splendeur que l’on recherche dans un univers pareil et pourtant le concept avait tout préparé pour.

Un monde dans lequel des humains et des vampires cohabite(raie)nt, n’est-ce pas touchant? Des loups et des agneaux dans le même enclos, œuvrant pour la paix, l’un sachant qu’il est la proie de l’autre, et l’autre n’imaginant pas qu’il est la proie d’un prédateur plus dangereux encore (il y'avait vraiment matière à développer cette histoire de Kresnik).Cette seule idée véhiculée à travers le concept m’a permis de m’attacher à la série dans un premier temps. Malheureusement il n’y a eu pas cette adversité intense entre les deux espèces que j’espérais, il y’a eu une tentative d’opposer deux mondes par le biais de divers antagonistes mais cela n’a pas été assez suffisant pour exposer la dualité des mondes. L’anime s’est auto-saboté, au lieu d’aller directement droit au but et proposer quelque chose de pertinent, il s’est petit à petit engouffré dans un hors sujet répétitif qui a touché les épisodes à la suite, voilà la raison pour laquelle je parlais de scènes bâclées et de transitions incomplètes.

J’aime quand les graphismes et le design en général flatte la rétine, mais il faut faire attention quand il y'a des trompes-l’œil comme ici. Je suis plus exigeante sur certaines productions que d’autres et ici je me suis laissé aller. Mea Culpa. Après coup, je me suis sentie trahie. Le chara design me plaisait énormément, c’était un classique sans prétention mais avec un petit plus, fin qui avait trouvé fan, je ne sais pas pourquoi mais seuls quelques personnages ont bénéficié de cet esthétisme (Les plus agés à en croire le scénario, la comtesse Sforza, Le pére Abel, Tres...) et les autres (les plus jeunes pour la plus part) eh bien… ce sont les autres (Esther, Kaka et toute la clique, hop dans le même sac et on brûle ça). Ce n’est pas avenant et ce qui n’est pas avenant est à la longue irritant. Dans le feu de l'action, les scènes de combats sont trop courtes, pas assez intenses malgré le fait que l'on ressente cette volonté belliqueuse des personnages. Des gouttes infimes de romance et de comédie ici et là... bref sans plus.

Opening et autres thèmes musicaux correspondent au registre de l'anime. L'ending récolte un excellent zéro pointé. Rien ne vaut donc une bonne musique en japonais, surtout quand les paroles anglaises sont prononcées avec un accent japonais.

En fait si vous faites abstraction de tous les défauts de cette réalisation et que vous visionnez le tout avec un bandeau de pirate sur un oeil, vous serez sans doute susceptible de l'apprécier un temps soit peu...

Du potentiel sous exploité

Verdict :5/10
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A propos de l'auteur

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